Глава 1
В СТОРОНУ ПАРИЖА
Борис Поплавский
Из статьи «С точки зрения князя Мышкина»
Пятилетняя бабушка Николая Татищева однажды (в Париже) сочинила:
Отец ее (важный чиновник) прочел через плечо и, степенно улыбнувшись, дописал стихотворение:
Кто они были эти люди: дети с орденами, дети с бородами, дети с саблями…
Дневник Елизаветы Алексеевны Нарышкиной
Le 11 juin 1925
Finlande
Me voici entrant dans une nouvelle phase de mon existence et la commençant à 86 ans! Est-il possible que j'aie pu vivre si longtemps et que ce soit toujours le même moi qui aie passé par tant de transformations? Est-il possible que je sois demeurée consciente à travers les coups redoublés qui ont façonné ma vie? Oui, c'est bien moi — et j'en ressens la responsabilité que j'apporterai au grand jour qui fixera mon avenir éternel. Dieu m'a donné un esprit lucide et j'ai toujours su qu'il en était ainsi — mais ma volonté est de nature faible pour l'obéissance et suis emportée par mes désirs terrestres. Je sens la main de Dieu qui m'a guidée, je le remercie pour les entraves et les souffrances qui m'ont été autant de bénédictions de Sa grâce et j'ose compter que son amour n'est pas rebuté par mes infidélités sans nombre et qu'il me gardera jusqu'au bout!
Елизавета Алексеевна Нарышкина — вдовствующей императрице Марии Федоровне
Le 10 juillet 1925
Bois-Colombes, 44 rue Jean-Jaurès, Seine
Madame, Votre image m'a suivie pendant tout le cours de mon voyage et je n'ai fait que penser avec reconnaissance et tendresse à toutes Vos bontés pour moi, pendant les jours trop courts qui m'ont amenée auprès de Vous.
Merci encore, Madame, merci toujours pour la joie que j'en ai ressentie.
Pendant ce voyage j'ai eu encore une impression très douce. La Princesse Hélène qui se trouvait chez sa fille à Séran a eu la bonté de venir avec elle et sa nièce Катя Galitsine, à une station sur la route de Hambourg. Elles sont montées dans notre wagon et nous avons passé ensemble plus d'une heure, jusqu'à la station suivante. J'ai été très contente d'apprendre que le Prince Galitsine avait reçu une lettre de sa belle-soeur (ma petite-fille) et de savoir par elle que tout allait bien à Perme…
J'ai été horriblement fatiguée à mesure que le voyage se prolongeait et après plusieurs transbordements et beaucoup d'ahurissements nous sommes enfin arrivées à Paris avant-hier soir.
Mon neveu et son fils sont arrivés en automobile nous emmener avec nos bagages à Bois-Colombes. C'est là où ils demeurent car le loyer y est moins cher qu'à Paris. Ils occupent une jolie petite villa toute entière n'ayant pour tout service — qu'une servante tcheko-slovaque, qui est une bonne cuisinière. Tous les jours, toute la famille va à Paris chacun pour son travail et rentre pour le déjeuner et puis y retourne jusqu'à 8 heures où l'on dîne. Oh m'a préparé une très bonne chambre et un très bon lit où j'ai été contente de m'étendre après toute ma fatigue…
Votre Majesté m'a ordonné de lui écrire immédiatement en arrivant. Je lui obéis en lui envoyant cette lettre si mal écrite, et qui se ressent encore de la fatigue du voyage. Je Vous baise tendrement les mains, Madame, et je prie Dieu sans cesse de Vous garder de tout mal.
E. Narischkina [33]
Дневник Елизаветы Алексеевны Нарышкиной
Le 4 août 1925
Reçu lettre de ma chère petite Ирина, contente de son sort, aime son mari. Véra a quelques leçons. Elle m'annonce grossesse d'Ирина pour le mois de février! Emotion! Pauvre chère enfant! Sont heureux de cela! Mais quelles complications dans leurs vies, avec si peu d'argent! Dieu y pourvoira. Ирина se porte encore très bien et n'a pas les malaises ordinaires — mais cela viendra — et les souffrances!!! Pauvre enfant et pauvre Véra! Combien je les aime, et combien je regrette d'être loin; rien ni personne ne peut les remplacer.
Le 8/21 octobre 1925
Suis horriblement triste, Véra n'a pas reçu encore l'argent que je lui ai envoyé — désolée s'il est perdu, elle a moins de leçons. Irène n'a toujours que sa seule leçon. Je voudrais tant que mes 5 червонцев leur parviennent.
Le cher Kot veut arriver ici avec sa femme après le 1er janvier. N'a pas l'idée de ce que cela coûte. M'invite avec tant de cœur à demeurer avec eux. J'en suis touchée de tout mon cœur mais il ne se rend pas compte des difficultés qu'il aura lui-même à vivre.
Le 26 décembre 1925 / 8 janvier 1926
Aujourd'hui étais sur le point d'envoyer ma f. de ch. prendre la chambre pour Kot à l'hôtel quand je reçus une lettre de lui. Tout est changé. On le retient encore deux mois! Cela veut dire qu'il se prépare au mouvement en Yougoslavie, en accord avec les menées autour du G. D. Nicolas et les arrestations nombreuses d'officiers au sud de la Russie. On a recommencé les persécutions contre le clergé. Comme je l'avais pensé, le récit du meurtre de la famille impériale est le produit de la crainte du gouvernement devant les bruits qui courent du salut de la famille. Bruits fondés sur rien mais qui prennent corps devant la crédulité et l'ignorance populaires soutenus par de mystiques considérations.
D'après les cartes envoyées par Kot, il a beau changer de figure, il a l'air d'un nègre. C'est dommage, un aspect distingué et avenant est un gros atout parmi les nouvelles connaissances et dans la position qu'on doit se faire.
Из воспоминаний Ирины Голицыной
Я ждала ребенка, а жизнь становилась все труднее. Как мой муж ни старался, ему не удавалось найти работу. Приходилось считать каждую копейку, но и это не помогало. Мы не могли себе позволить даже нормально питаться, и настал день, когда наш хозяин попросил нас съехать, потому что мы сильно задолжали ему за квартиру. Временно мы переехали к маме, а затем нашли комнату в доме неподалеку от нее, что было очень удобно для всех нас.
Большевики отмечали столетие со дня восстания декабристов. Среди них был и Нарышкин. Мама обратилась в Верховный суд с письмом. Ей кажется странным, что она, потомок одного из «героев», подвергается таким преследованиям и вынуждена жить в ссылке, писала она и просила разрешить ей выехать за границу и соединиться с престарелой и больной матерью.
У меня стало немного больше учеников, мы получали кое-какую помощь от брата Ники из Лондона, но жизнь оставалась трудной. Все вокруг чего-то боялись, не доверяли друг другу, взвешивали каждое слово. У нас были друзья среди ссыльных, например, Наташа Любашинская, с которой я познакомилась в Бутырской тюрьме, — она зарабатывала на жизнь себе и своему отцу тем, что пела и играла на гитаре в городском саду. Но другие, даже и очень милые люди, не рисковали открыто выражать дружеское отношение к нам.
Неожиданно маме пришло официальное письмо с приглашением срочно явится в ГПУ. Такие приглашения обычно не сулили ничего хорошего. Что могло случиться? Мы были обеспокоены — на этот раз напрасно. Маму встретили очень вежливо, и кудрявый начальник сообщил ей, что ее просьба удовлетворена и она может ехать куда угодно.
Мы были оглушены. Новость была прекрасная, хотя я испытывала и огорчение, как, впрочем, и мама. Но она была нужнее ее собственной матери, которой недолго уже оставалось жить. Все же она решила не уезжать до моих родов.
Дневник Елизаветы Алексеевны Нарышкиной
Le 10/23 janvier 1926
Reçu ce matin lettre de Véra m'annonçant qu'elle a reçu l'autorisation de quitter la Russie! Ne savais pas qu'elle l'avait demandée. Certes, c'est une grande joie! et le premier pas vers la délivrance. Dieu a entendu le cri de mon âme et la lettre d'aujourd'hui me semble sa réponse. Mais jusqu' à la réalisation que de chemin encore. Répondu que je lui conseillais de partir par la Finlande. Je tâcherai de lui payer son voyage jusqu'à Helsingfors — ce sera bien difficile pour moi — mais après? J'ai eu des secours inespérés — mais elle ne les aura pas. Veut attendre les couches d'Irène, ce ne sera donc que dans deux mois environ qu'elles pourront se mettre en route.
Le 20 janvier / 2 février 1926
Reçu lettre de Kot. Epaté de la nouvelle de l'arrivée possible de Véra! Peut à peine y croire. Le cher Kot veut emprunter de l'argent pour le voyage de sa mère. C'est délicieux de sa part. Il a en tête une affaire, si cela réussit à s'emmancher, ce sera bien. Il veut attendre pour partir de recevoir à ce sujet une lettre d'Amérique. Je crois que nous ne sommes pas faits pour de grands coups de filet, mais pour poursuivre modestement notre chemin en vivant au jour le jour du pain que Dieu nous envoie. Je ne l'ai pas découragé, mais je n'aurai aucune désillusion quand il m'écrira que son projet est partie en fumée.
Из воспоминаний Ирины Голицыной
В конце февраля, вечером, когда мы только что вернулись от мамы, у меня начались схватки. Мы с Ники долго шли пешком по ночным улицам, пока нам удалось поймать извозчика, и мы благополучно добрались до больницы Красного Креста. Утром у меня родилась девочка. Мы назвали ее Ириной.
Тем временем пришло письмо от Ики: она торопила маму с отъездом. Если мама задержится, писала она, решение может быть пересмотрено. Пришлось продать кое-что из оставшихся драгоценностей, чтобы уплатить за паспорт. Наконец, все было готово, и наступил день отъезда. Ники отвез маму на вокзал. А потом приходили письма от нее: сперва из Москвы, где она задержалась на несколько дней; затем из Финляндии, где она пыталась получить некогда оставленные в банке ценности, — оказалось, что они уже были изъяты кем-то по подложным документам; и наконец, из Парижа.
Вера Татищева — кому-то из членов царской семьи (черновик письма)
Париж, 5/18 июня 1926
Ваше Высочество,
Мари Эттер передала мне от Вашего имени 150 крон, которые Вы были так добры мне прислать, чтобы помочь мне доехать к моей матери. Не могу выразить, в какой степени я смущена и благодарна Вашему Высочеству за щедрую помощь, так сильно облегчившую мое длинное путешествие из Перми. Если я не выразила Вам сразу моей глубокой благодарности, то это потому, что впечатление от перемены условий моей жизни в Советской России на те, в которых я очутилась, переехав границу, было настолько сильно, что лишило меня возможности первое время правильно мыслить и излагать свои мысли.
Теперь я начинаю постепенно приходить в себя, главным образом, благодаря тому спокойному и в высшей степени приятному пребыванию, которое я имела у Эттеров в Финляндии. Третьего дня я приехала в Париж. Я не видела мою мать два года, так как провела эти последние два года в ссылке, в Перми. Я нашла Мама несколько ослабевшей, но в общем ее состояние, слава Богу, удовлетворительно. Здесь я еще не осмотрелась и пока не нашла себе работы, но очень надеюсь, что со временем мне удастся найти постоянный заработок, и тогда я смогу вернуть Вам свой долг, что, к крайнему моему сожалению, лишена возможности сделать сейчас.
Благоволите, Ваше Высочество, принять уверение в моей глубокой благодарности и преданности.
В. Татищева
Дневник Елизаветы Алексеевны Нарышкиной
Le 2/15 juillet 1926
Nous avons toujours des fortes chaleurs d'été. Tout le monde s'en plaint, excepté moi car il me semble que cette température est la meilleure cure pour mes maux. Je me sens déjà mieux depuis quelques jours, mais je ne me fais pas d'illusions; dès que reviendront le froid et l'humidité, mes souffrances retrouveront leur intensité. Véra est venue avant-hier. C'est comme je l'avais craint, elle n'est apte à rien et ne trouve aucun travail. Kot ne peut pas la soutenir car il n'a rien lui-même. Pour vivre de son travail il faut travailler et c'est ce qu'il ne sait pas faire. Il apprend à faire des enluminures artistiques sur métal et à titre de secours il reçoit temporairement un petit appointement mais pour que l'oeuvre réussisse, il faudra beaucoup de temps et d'argent si toute l'entreprise ne coule pas.
Me voici de nouveau devant ce problème de la vie qui par la grâce de Dieu avait semblé s'apaiser pour moi, et je suis de nouveau devant les tourments du pain quotidien, augmentés et aggravés par la complication d'avoir à subvenir aux dépenses d'une famille qui ne peut pas s'aider. Je ne puis plus m'adresser à R. maintenant qu'on a rejeté son appui qu'il était prêt à donner. J'aurais voulu passer l'hiver à Nice au «Rousskii dom» — j'attends l’arrivée de Shebeko pour lui demander s'il a appris quelque chose à ce sujet et qu'on me dise à qui je puis m'adresser. Je ne puis rester indéfiniment chez T. et prendre un logement à Paris serait trop cher, je le crains.
Le 7/20 juillet 1926
Je me suis crétinisée en lisant une masse de journaux. Tous mécontents et inquiets de la politique extérieure. L'homme s'agite, travaille, hait, souffre, triomphe dans le mal et la volonté de Dieu s'accomplit avec la lenteur des évolutions qu'elle règle. Et quelles débandades de pressions haineuses, de crimes sur cette terre dont la destinée aurait été la préparation pour la félicité éternelle.
Ouvert le livre d'Elisabeth «Lesueur». C'est un baume pour l'âme tant elle est pénétrée d'un saint amour des âmes et tant elle est fidèle dans sa vocation. Toute sa vie, toutes ses pensées et toutes ses prières n'ont que ce seul but. Elle y joint ses souffrances — mais parmi ses souffrances il y en a une qu'elle ne connaît pas et c'est celle qui me ronge: c'est le tourment du pain quotidien! Elle est riche et se prive volontairement, mais elle ne connaît pas le spectre de la misère qui — hélas! — se dresse devant moi, pour elle et pour les siens. Je me répète continuellement: Ne vous inquiétez pas. Notre Père céleste sait ce dont vous avez besoin avant que vous ne le lui demandiez. Et j'ai éprouvé la vérité de cette promesse pendant tout le cours de ma vie. Maintenant je vis au jour le jour grâce aux 10 livres que me donne par mois, la bonne petite Ksenia Trofimovna, mais quand cet argent tarde (comme à présent) — la crainte me saisit. Oh! que cette misère m'apprenne enfin l'humilité. J'ai cherché ces derniers temps un abri constant — d’abord près de l'Armée du Salut et puis chez les diaconesses protestantes! Rien n'a réussi. Je dois continuer comme je le fais. Je dois surtout prier, prier de toute mon âme afin que Dieu touche enfin cette âme engourdie et me fasse sentir (mot souligné) sa présence. Mon corps malade et la nécessité de me soigner sont mon obstacle à l'activité naturelle qui me manque, et au secours religieux que je ne puis aller chercher!
Le 8/21 juillet 1926
Aujourd'hui en ouvrant le journal j'y lis la mort subite de Dzerjinski, ce terrible chef de la Tcheka et du G.P.U. qui a couvert la Russie de tortures et d'assassinats pendant les 9 années de son pouvoir illimité! Il est mort en pleine période d'activité d'un arrêt de cœur! Le voilà donc transporté devant le jugement de Dieu. Et il reverra tous ses milliers de victimes qui seront un témoignage accablant contre lui! О désespoir! О douleur! Je tire le rideau sur cette horrible vision!…
Léon R. est venu déjeuner ici. Il est entré chez moi et m'a apporté de belles roses. Sa femme n'était pas encore arrivée et il est resté chez moi quelque temps causant agréablement. Il m'a dit qu'il avait beaucoup regretté que Kot eût refusé la place que lui avait procurée un de ses amis. Il lui aurait fait d'emblée une situation de 1500 fr. par mois ou 2 mois — et cela aurait encore augmenté et il l'aurait surveillé et habitué aux affaires. Il aurait été libre depuis 5 heures et aurait eu le temps de s'occuper de peinture ou de littérature; et les appointements réguliers auraient été suffisants pour faire vivre la famille — Véra y compris. Je lui ai répondu que j'avais le même regret. En effet. C'est une chose si rare que d'avoir un chemin ouvert dès le début, qu'il faut s'en saisir avec empressement en voyant surtout cette lutte pour l'existence qui obsède toute la société.
Il n'y a pas de temps pour la culture personnelle et les pleurnicheries qui n'aboutissent à rien. Il faut vivre et faire vivre ceux qui dépendent de vous. S'il laisse à sa femme seule le soin de subvenir aux dépenses de la vie, s'il ne se fait pas des relations utiles mais se lance seulement dans des bavardages plus ou moins intellectuels, il sera en dehors de la vie et à mesure que le temps passera il sera de moins en moins apte à trouver un emploi. Il sera une charge à lui même. Maintenant qu'il est jeune il intéresse et on l'étudie mais dans peu de temps le monde exigera plus — c'est à dire la réalisation de son idéal dans la vie et la stabilité de son existence. Rien n'éloigne comme les efforts à chercher des pleurs et je crains même que cela peut mettre en péril la stabilité du ménage.
Le 18/31 juillet 1926
Je lis avec un intérêt palpitant ce que l'on sait des événements et des désaccords qui se passent dans le gouvernement de brigands qui régit notre pauvre pays. Ce serait le moment de faire un grand coup d'Etat et une restauration monarchique que le pays accueillerait avec enthousiasme. Pour moi, et je crois que je suis seule à le dire, il faut affirmer le grand principe de la légitimité. Or le souverain légitime est sans contredit Nicolas. Il ne s'agit pas de ses mérites, il s'agit de son droit qui est irréfutable. Il aurait fallu que ce principe fût reconnu par la nation entière sans jugement ou appréciation de celui qui la représentait, que ce principe fût reconnu par la famille en premier lieu; que le G. D. Nicolas mette au service de ce principe sa popularité et son épée — et que l'Impératrice mère cesse son enfantillage de croire à la fable du Souverain vivant et caché.
Dans l'animosité contre Kyr. il y a beaucoup de sa part de l'ancienne animosité familiale, et certainement que ce serait une douleur de plus pour elle de voir quelqu'un d'autre occuper la place de ses enfants. Elle n'a pas la hauteur d'âme de s'élever au-dessus de ses griefs et antipathies personnelles et voir par dessus tout — le salut de la Russie dans la réunion de toute la nation autour du sceptre d'un seul homme quelque faible qu'il soit. Le mieux serait de faire taire les exigences de tous les partis qui se contredisent et s'entre-déchirent. Je suis toujours très attachée à l'Impératrice étant restée peut-être la dernière de ses relations de ses premières années en Russie. Je l'aime et j'admire son cœur pur et aimant, la dignité de sa vie et la noblesse de ses sentiments, elle est profondément entrée dans mon cœur. Mais mon esprit ne peut pas ne pas voir combien elle a fait fausse route et combien son refus de voir Kyr. a compliqué la situation de dissension dans la famille Impériale, a mis la dissension dans l'émigration… Le G. D. Nicolas vieillit dans l'inaction.
Le 1/13 août 1926
Nous avons eu un soir les Galitzine. Ils travaillent tous deux, lui dans un restaurant et elle dans un bureau des commissions. Les Kots étaient là aussi et elle m'a paru gentille et bonne. Ils sont occupés de se faire leurs positions et n'aident en rien Véra. Celle-ci espérait avoir un logement avec eux, mais ceci n'entre pas dans leurs plans. Je voudrais tant que ma chère Véra trouve une occupation, car je ne puis plus la prendre à ma charge. Elle est bien gentille et je suis enchantée de passer ce mois avec elle mais tout est si cher que je ne pourrai pas continuer indéfiniment.
Владимир Голицын — Вере Анатольевне Татищевой
17 июня 1927
Prince Vladimir Galitzine
Byron House, 7, St. James's Street London, S.W.I.
Дорогая графиня Вера Анатольевна,
Письма — ваше и Никино — прочел с большим интересом и очень благодарю вас. Я уже некоторое время не писал им, зная, как это опасно. Надеюсь, что Ники еще не начинал хлопотать об разрешении о выезде, момент очень неподходящий, и это только могло бы привлечь внимание властей к нему. Мы с женой так бы хотели выписать их сюда и готовы выслать им денег на переезд, но считаем, что сейчас надо обождать, так как очень уж неспокойно там со всеми этими арестами. Надо дать улечься тревоге. Если будет возможность, то напишите, чтобы они сидели смирно и пока не хлопотали даже о выезде в Финляндию.
Здоровье Ирины меня беспокоит, надо, чтобы она питалась хорошо. Я бы хотел послать немного денег им, тете и сестре Наде, но отсюда боюсь это делать. Если вы думаете, что это можно сделать из Парижа через вас, то, пожалуйста, напишите мне, и я пришлю деньги для перевода.
Кланяйтесь очень от нас обоих, писать им сам пока не собираюсь.
Целую ваши ручки. Преданный вам В. Г.
Николай Татищев Из неопубликованного романа «Сны о жестокости»
В мелких ресторанах на бульваре Батиньоль уже обедали рабочие и конторские служащие. Они имели суп, мясное блюдо, тарелку бобов, банан или яблоко и пол-литра красного вина. В первый год моей парижской жизни, после Балкан, все это казалось невероятной роскошью, так же, как и моя гостиница на рю дэ Дам. Трамвай номер 5 бежал мимо знакомых колбасных и аптек, между жидкими каштанами бульваров, около парка Монсо, мимо переулка, в глубине которого сияла полинявшими куполами русская церковь, взобрался кверху, обогнул Триумфальную Арку и, продребезжав по бесцветной авеню Клебер, остановился на своем конечном пункте.
Дом, куда я направлялся в этот полдень, был дальше, в Пасси. Вольер занимал дорогую квартиру в нижнем этаже. Лакей Семен сказал: «Барон сейчас выйдут», — и пропустил в парадные комнаты. Их было две, с коврами и диванами. Рояль, птицы в клетках, на стенах — гравюры. Имелись книги: разрезанные номера «Верст», «Сестра моя жизнь» Пастернака, «Общее дело» Н. Ф. Федорова, «Жизнь Дизраэли» Моруа. Стихи Маяковского. «Тайна трех» Мережковского. Ремизов. «La Rose de Saron» Tharaud. История России по-английски Святополк-Мирского. На столах стояли фотографии каких-то французских актеров с подписями. Были еще безделушки, купленные по случаю на распродажах, может быть, на Marché aux Puces, например, детская вышивка в раме под стеклом. Вольф вышел без трости, но заметно хромая, подпрыгивая на ходу — последствие тяжелого ранения под Перекопом в 1920 году. Он приближался, слегка напудренный, благосклонно-задумчивый, эстет, поэт, музыкант, аристократ. Усевшись на одном из диванов среди фотографий и цветов, он сразу начал рассказывать, что он разорен. За квартиру уже год не заплачено. Недавний проигрыш в Довиле окончательно доконал его. И потом, ты не можешь себе представить, во что мне обходятся эти мальчики. Их нужно кормить, одевать. Они берут ванну и надевают, не спрашивая, мое белье. На днях один надел мой смокинг и так уехал, quel animal! Андрей не лучше: он окончательно поселился в гостиной, ест и пьет, приводит своих Евразийцев — здешних, еще куда ни шло, mais ceux de Moscou!.. Брошу все и уеду в Ниццу, в Лондон, к черту на кулички. Кстати, ты слыхал это стихотворенье Князева, посвященное мне? Кончается так: «И прыгнув, точно антилопа, — татарин, вырвавшись из орд, — нам закричал: е… в жопу — меня на площади Конкорд!» Смешно, правда?
— Гениально, — сказал я. — Дай мне все стихотворение, я перепишу.
— Пожалуйста, — сказал Вольф с притворным безразличием. — Воображаю физиономию твоей бабушки, когда ты это ей прочтешь.
Сзади зазвенели рюмки. Семен, неслышно ступая, поставил около меня поднос. Я налил из глиняной бутылки что-то густое, настоенное на травах всего мира, смесь запахов и вкусов гор, полей и лесов, океана и солнца, и выпил. Захватило дух, жар разлился в груди и в желудке.
— Как, без воды? Да ты сопьешься, говорю тебе, что ты сопьешься, и на тебя будут показывать пальцами, — говорил Юлий откуда-то издали. Белое облако за стеклом над крышами с куском синего неба вдруг качнулось ко мне с таким ослепительным торжеством, что я на секунду закрыл глаза, боясь умереть от восторга. Солнце проскользнуло сквозь облако и сразу засияло еще ярче. Тяжелая рука налила еще стакан и поднесла к губам, которые отпили половину.
Перед дверью остановился автомобиль, и, минуту спустя, в комнату вошел Андрей. Высокий, в слегка потрепанном костюме, однако, элегантный, он шел по ковру, как по полю под Каховкой, но с портфелем. Недавно он благополучно вернулся из своей конспиративной поездки в Москву и потому жил в состоянии приподнятой ажитации.
— Вы все пьете? С утра? Не только загниваете, но уже окончательно разложились.
— Не на твои д-деньги пьем, — сказал Вольф, подражая пьяному, хотя сам не выпил ни одной рюмки.
— Ох! не говорите мне про деньги, — сказал Андрей. — Скоро завтрак?
Когда Вольф закончил диктовать, мы втроем перешли в другую комнату и сели за накрытый стол.
— Ну-с, vous tous mes très chers frères dans vos grades et qualités! — сказал Андрей, — Гурьев, генерал, помнишь, Борис, оказался невероятнейшей теткой. Вчера проезжаю мимо Селекта и вижу, он сидит, обнявшись с эфебом, и пьет кофе, как святой. Или, во всяком случае, кто-то, очень похожий на Гурьева.
— Меня это нисколько не удивляет, — говорю я. — Я это давно знал. Под Каховкой он в разгаре боя делал мне двусмысленные авансы.
— Он должен быть приятный, — сказал Вольф. Седая борода веером, жесткие усы с подусниками. Пахнет табаком… это не он сказал в турецкой бане: мальчик — это я?
— Как? Расскажи, — попросил Андрей.
— Ну, Петруша в Константинополе требовал мальчика его мыть, а добрый Гурьев подскочил голый, с дымящимся, палец во рту и, кокетничая, шепотом, басом: мальчик — это я. Да… terrible vieillard, auteur de ces exploits, — продолжал Вольф, помолчав. — У нас троих разные вкусы: я люблю стариков, Андрей городовых, а Борис червяков. Как хорошо, что мы так разделились.
— А как же Семен? ведь он средних лет.
— Это клевета. Il est sage comme une image. Ах да, вчера (Вольф слегка поперхнулся, чтобы скрыть смешок, но тотчас справился, вернулся к невозмутимому безразличию), вчера такая картина. Мы с Альфредом забыли запереть дверь et on nous а attrapés en flagrant délit. Вдруг сзади шорох, точно мышь пробежала. Оборачиваюсь насколько могу, вот так, одним глазом, и что же… Спина Семена, уходящего на мягких лапах, вот так, с письмом. С тех пор он старается показать, что ничего не видел, самым деликатным образом. Quelle délicatesse de sentiments chez ce peuple! Figurez-vous ce qu'il m'a dit: «Вы бы лучше приблизили — vous entendez, «приблизили», n'est-ce pas que c'est charmant — приблизили барона Андрея Рабе или графа Рихтера, тогда бы, по крайней мере, белье было бы цело…»
— Теперь совершенно серьезно, и прошу не острить, — сказал Андрей. — Для легких флиртов я — интернационалист, как всякий. Но для серьезного — je suis plus patriote que… que mon grand-père. Из Москвы я ездил в Архангельское, имение Юсуповых, смотреть музей, и там был один красноармеец…
— Ну и что же.
— Ну и мы с ним потом встречались каждый вечер.
— Я бы предпочел Максима Горького, — сказал Вольф.
Наши разговоры были для нас не новы. С малыми изменениями они повторялись изо дня в день, мы были виртуозами, достигшими совершенства в этой игре. И всех нас, каждого по-своему, грызла мысль о деньгах. Вольф в самом деле был накануне разорения, Андрей, который, конечно, не был создан для зарабатывания денег, давно исчерпал все ресурсы, где можно было занимать, я же давно не платил за номер и только в гостях мог есть и курить в свое удовольствие. Сейчас я один пил водку и ликеры, оба мои приятеля не любили алкоголь и удовольствовались стаканом белого вина.
К концу завтрака меня порядочно развезло, но я вызвался проводить Андрея, который сразу же собрался мчаться в типографию, к Кутепову и еще куда-то. Я знал, что если лягу на диван, то засну до вечера и потеряю день. Мы быстро зашагали по переулку с сохранившимися кое-где частными садами. От ночной непогоды не осталось следа: сияло осеннее солнце, с некоторых каштанов еще свисали, как перчатки, последние коричневые листья. Тени от чугунных оград ложились на плиты мостовой, как брошенные музыкальные инструменты со струнами. На скрещениях переулков возникали яркие мелочные лавки, гаражи, голубые прачешные, зеленые парикмахерские. И всюду звенела синева: в стеклах, в листьях, в автомобилях, в белых послевоенных домах, не успевших еще нажить серебряную парижскую патину. Ноги шагали недостаточно скоро, хотелось пуститься бегом, чтобы осмотреть как можно больше улиц, садов, треугольных площадей.
Мостовая на солнце блестела серебром, ослепляя, точно рябь морского залива. Прямая перспектива авеню устремляется слегка вверх, где в голубой дали воздвиглись просторные высокие ворота. Там мелькают черно-белые силуэты гуляющих, заворачивают голубые экипажи. Латинская отчетливость городского пейзажа, прямые латинские буквы вывесок и афиш, прямоугольные буквы, синие на желтом, белые на синем. На ветру буквы трепещут, как флаги, шевелятся щетки, свисающие перед магазинами красок, банки с мазями, огромные бутылки Жавель. Трамвай номер 5 прогремел, звеня:
и скрылся за довоенным ватером, с куполом, на три персоны, облепленным плакатами Byrrh. Красильня Клебер. Отдельные банки. Перья, конверты. Галстуки. Апельсины размером с дыню. Мелом на стене — школьные буквы: il est interdit d'écrire à la craie. Золотая булочная, золотой сноп пшеницы, pâtisserie fine, five o'clock tea. Часы Омега. Черный антикварный с рыцарем в витрине. Аптека с шарами. Консульство республики Гондурас.
Андрей говорил, что в Москве строгая цензура надоела всем, даже коммунистам. Скоро наши рукописи смогут появляться в толстых, тяжелых московских журналах, ядовитые парижские цветы между елок и осин. У Трокадеро мы расстались, Андрей поехал на левый берег, а я пошел по утреннему пути к Триумфальной арке.
Мария Хорева — В. А. Татищевой
1928 год 25 декабря
(поновому стилю) от Маше.
Добрая и Милая Вера Анатольевна, письмо я ваше получила и досехъ поръ я горько плачу об Своей Доброй и Милой Госпоже об Елизавета Алексеевни.
Милая Вера Анатольевна как мне ее жаль я немогу подумать что нету моей Доброй и Милай Елизавета Алексеевни, больше уже ее снами нету, как ета жаль такую Милую и Ласковою, Добраю и Прекраснаю Фиалачку. Какъ жаль что я ее больше неувижу никода, как я обей плачу, какие она мне писала письма, как она меня утешала, она мне прислала 2 карточки. Фотографические карточки, и какая мне была радость для меня что я увидела мою Добраю милаю Госпожу. Я ее такъ целовала отрадости.
Вера Анатольевна когда я получила ваше письмо я только взглянула на вашъ подчеркъ и сразу поняла что умерла моя Фиалочка я сразу заплакола. Зачем плачешъ письмо ничитала а плачешь? Прочитала я ваше письмо и сразу упала духомъ и много дней нипила и неела. Вэти дни я была во Ивашкове у Клавдий Васильевни, но письмо мне сразу привезли, я прочитала и сразу побежала котцу Никону к Священнику сказала ему. Ето дело было в субботу а воскресенье я подала заупокой просферу, а батюшка отецъ Никонъ отслужилъ Большую панихиду, и пока онъ будить живъ всегда и будит поминать нашу Милаю Елизасету Алексеевну, она мне прислала последнее письмо 15 сентября, и просила меня сходить и сказать отцу Никону чтобъ онъ обней помолился, а мне писала, что она заболела и очень опасно. Посмотри на мою карточку помолися обо мне, но я навсегда за ее молилась когда бываю в церкови на ваше могилы навсегда заходила и земной поклонъ вашемъ могиламъ. Я пришла и Зывашково Воскресенье, была в церкови заупокой подала записочку и отслужила Большую панихиду на вашихъ могилахъ. Сейчасъ нимного успокаиваюся, письмо послала въ Елизаветино и там вутрени было оглавление была заупокойная обедня в честь ея памяти, и каждый празникъ понихида об ней.
Вера Анатольевна какой я видила сонъ. 20 октября вы ее хоронили, а я 23 октября видила Елизавету Алексеевну. Она была у нас в Дорожаевской Церкви и шла она в боковую дверь, от Волосова будто она идетъ такъ спешить и свечка в рукахъ, и в розовым хорошим платье. И будто я была одна в церкови я ее такъ ясно видила такая у ней легкая походка и она шла прямо к боковой двери и поставила свечку в самой уголъ и обратно я ее больше нивидила. Я заней хотела пойти но сама себе решила что она обратно пойдетъ я ее установлю и спрошу какъ вы смогли попасть сюда раздетыя в одном платьеце но обратно я ее невидила, там она больше непроходила. Пошла в Воскресенье в церковь и посмотрела куда ставила свечку и приставь себе Вера Анатольевна какимъ она святымъ угодникамъ ставила свечку (Борису и Глебу), я сразу подумала, что умерла моя Добрушка и зашла на ваши могилы помолилася обней за живою и за умершею, я ее так часто, ее и Александру Алексеевну видала восне я с неми была около Волосово, точно наяву, я сними была около дома так яственно.
Милая Вера Анатольевна прости меня что я несразу ответила, я немогла писать я долго не могла в себя придти. Еслибъ вы знали как мне жаль Елизавету Алексеевну, теперь я совершенно осиротела, всехъ я своехъ добрыхъ и милыхъ и любящехъ Друзей потеряла!
Живу я без любви и безласки. Неским вымолвить неединаго слова, только живу прошломъ воспоминаниемъ. Добрая Ирина Дмитривна мне иногда напишет, я ей все подробности пишу, Елизавета Дмитривна непишет.
Милая Вера Анатольевна ни забудь меня жалься надомной и утешь меня какъ мне тяжело. Я посмотрю на всех людей и все как люди, они имеют свое пристанище, но я как и Не Человекъ не имею своего уголочка.
Милая Вера Анатольевна теперь я вамъ опишу осебе какъ я живу. Живу очень плохо и бедно и одиноко. Всеми я брошена и всеми я забыта. Живу я у брата отецъ уменя умеръ, мать старая, брату я совсемъ лишняя. Лето я работаю убрата а 2 зимы жила у Клавдии Васильевни во Ивашкови, зиму в Ярополи. Сейчас я навремя приглашена у Клавдии Васильевни, накороткое время.
Милая Вера Анатольевна как мне надоела мое скитание, немогу я еметь своего уголочка и как я обытом горько плачу. Я беззащитная женщина я совсем одна! Горе и бедность никуда отменя неуходитъ, я очень постарела заетотъ годъ, порывъ любви меня очень состарилъ. Вы сами знаете заково мне хотелося пойти замуж в место замужества я получила измену, вы прочитайти мои письма которые я посылала Елизавета Алексеевни, тамъ все подробности описаны, ково я такъ горячо любила, до сехъ поръ я обнемъ плачу я его иногда вижу только издали, конечно онъ сомной всегда вежливо раскланиется но для меня ето одна болезнь. Вера Анатольевна, я его имя и вамилия нибуду писать, вы хорошо знаити его, в письмах у Елизавета Алексеевни вы узнаети кто мой был женихъ.
Милая Вера Анатольевна жениха я своего желею, а Елизавету Алексеевну немогу забыть, я недумаю что она умерла, она невидимо сомной, какие она мне письма хорошие писала, теперь я ихъ навсегда читаю и верю что она мне писала истинную правду. Она мне писала и наставила она мне на путь истины. Милая Вера Анатольевна я вам очень сочувствую, вашему горю и вмести с вами плачу о вашей великой потери вашей Доброй Маме а для меня была Доброй Госпожой, так я навсегда думаю обней. Милая напиши мне что-нибудь обней я буду очень рада а на Синитара я ненадеюся что он мне пришлет даже и нежду от него письма.
Милая Вера Анатольевна как я вами благодарна за ваше письмо, пишити мне, я вам буду отвечать какие будут новости я вам напишу. Хотя у меня нету денег на марку, письмо заграницу 16 коп, марка, бумага, конвертъ 20 коп. Заработать негди. Напишити адресъ письменно. Ивана Ивановича нету никто не можетъ написать вашъ адресъ.
Молюся за тебя Богу я всегда думаю обвасъ и об Ирини Дмитривни, и очень васъ жалею. Еще разъ прощаюся свами, крепко васъ целую, ваша любещая васъ Маша Хорева.
Глава 2
МОНПАРНАССКИЙ ЦАРЕВИЧ
Из воспоминаний Иды Карской (Шрайбман) [59]
Как-то, когда мне было десять лет, к нам пришли молодые люди, мои кузены. Им было лет по 18–20. Один из них очень мне нравился, и мне хотелось обратить на себя внимание… Все сели за стол. Кузен встает с бокалом и произносит: «Я пью за здравье тех ворот, откуда вышел я и весь народ!» Второй с хохотом ему отвечает, что пьет за здравие ключа, коим отворяли эти врата. Моим родителям тосты крайне не понравились. Мы, девочки, сидели на другом конце стола; вина нам, конечно, не давали, и мы пили воду. Но вслед за любимым кузеном я встала со своим бокалом и со всем азартом, на который была способна, повторила: «Я пью за здравье тех ворот, откуда вышла я и весь народ». Тут мать поднялась и длинным-предлинным пальцем показала мне на дверь.
* * *
Я много читала, любила ездить верхом и рисовала. Рисунки мои в доме обычно не одобряли.
Помню приезд Николая II в наш город. Гимназия, кружевные воротнички, передники, пелерины. Почему-то мне запомнилось, как папа сказал: «Он ведь на меня похож: такая же рыжая бородка. Не интересно. Пойду лучше посплю». Мне тоже вдруг все это пышное торжество стало не интересным: «Я с папой». И мы ушли с ним вместе.
Революцию приняли в нашем доме хорошо, особенно отец. Из ковров красные ниточки выдернул — в знак солидарности. Но как дальше складывались отношения моего отца с новым режимом, не знаю: в начале 20-х годов я уехала. Мои родители были против Парижа, считали, что это «развратный город». Отец даже сказал, что не дает своего разрешения на приобретение иностранного паспорта. Но паспорт у меня уже был в кармане. Среда, из которой я вышла, была мне абсолютно чужда, и я никогда не раскаивалась в том, что оставила родной дом навсегда. Париж стал для меня моим настоящим домом.
То была эпоха послевоенной разрухи. Мне приходилось писать в трудовых анкетах: «консьержка», и никого не интересовало, что происходила я из состоятельной семьи. Порой не было ни денег, ни работы, часто даже нечего было есть. Я брала одну морковку и одну картошку, и из этого варился суп — почему-то он получался очень вкусный. И хлеб покупала весом полегче — черствый. Зато много и беззаботно смеялась. Для меня не существовало ни времени, ни места — я ходила по земле, как лунатик, была «летучей рыбкой» (так меня называл Ремизов).
Чтобы выиграть бесплатный билет в кино, мы держали пари: кто первым дойдет до кинотеатра на одних каблуках, тому и покупают билет; я всегда выигрывала. В кафе заказывали ужин, съедали его как ни в чем не бывало, а потом ухитрялись найти кого-нибудь, кто заплатил бы за нас. Любили ходить на марше-о-пюс — чаще ради забавы, но не менее часто и ради того, чтобы купить себе что-то из одежды. Тогда на парижской толкучке можно было купить и ржавый гвоздь и старенькую, совсем потрепанную шубку за 2–3 франка. Позже, когда в Париж приехала моя сестра, мы покупали такие шубки для матери Поплавского — она их, с нашей помощью, чинила, и так мы зарабатывали себе на жизнь.
* * *
Я училась на медицинском факультете Сорбонны. На лекциях обычно было скучно, и я водила карандашом по бумаге — делала по старой привычке рисунки. Мне было лет 19–20, когда я начала искать какую-то дополнительную работу в области декоративных поделок и пошла на конкурс в одну из парижских мастерских по дизайну. Там я стала раскрашивать шарфы и делать прочие декоративные штуки. Но я чувствовала, что недолго буду заниматься этим, меня декоративное искусство скорее забавляло, но не интересовало. В дальнейшем я научила целую русскую колонию делать декоративные панно. Довелось даже делать заказы для Диора. Нам хорошо платили за то, что — как говорили — мы обладаем необычайной выдумкой.
Параллельно я продолжала заниматься рисунком. Рисунков накопилось около полутора тысяч. Художники и издатели, видя эту груду, говорили: «Скажите ей, что она сумасшедшая!» Но бросить рисовать я не могла, как не могла бросить курить.
* * *
Мы все были несколько имморалисты и могли бы занять достойное место в романах Андре Жида. Поплавский любил немного выпить, немного покурить, не слишком, но увлекался наркотиками — он хотел испробовать все. Развлекаться — так развлекаться, кутить — так кутить. Сейчас я с содроганием вспоминаю наши затеи, а тогда мы относились к этому с легкостью. Помню, я поставила себе на голову апельсин, а Борис пускал в него стрелы на пари: попадет — не попадет. Я стояла, а он кидал свои стрелы. К счастью, чаще они попадали в стену, чудом оставляя меня и апельсин невредимыми…
Как-то я сидела дома и зубрила анатомию перед экзаменом. На входной двери я повесила большой плакат с надписью: «Гости не должны оставаться более пяти минут». Чтобы посетители не задерживались и не мешали мне, я специально надела пижаму. Так и занималась. Но гости заходили, сидели пять минут, выходили и тут же возвращались. Вдруг прибегает Поплавский, сестра вместе с ним. «Пойдем на заседание „Зеленой лампы“. Я хочу там выступить: сегодня я решил стать знаменитым».
Я подвернула пижамные штаны, накинула пальто, и мы отправились. Мы пришли поздно, вечер был в полном разгаре, и мы, разумеется, не знали, о чем шла речь до нашего прихода. И вот слова попросил Поплавский. Он выступал с запалом, с азартом. Речь его была о проблеме Христа в современном мире. Когда он произнес фразу: «Если бы Христос жил в наши дни, он танцевал бы шимми или чечетку», это произвело эффект разорвавшейся бомбы… Его хотели прервать, нам с сестрой было неловко за его выходку… Мережковский был крайне раздражен. Но рыжевласая Гиппиус была в восторге. Когда Поплавский закончил, половина зала разразилась смехом, а половина была действительно в восторге.
Дневник Дины Шрайбман
Из записей ноября 1927 — января 1928
Никогда не чувствуешь себя такой слабой, маленькой, как когда любишь. Снова то же несчастье! Миша! Если бы ты знал, как мне тяжело. Вспоминается, как горько ты всегда восклицал: «Динь, из тебя приходится каждое слово откровенности вытягивать клещами!» Борис более жесток со мной, это приводит его в гнев.
Но разве я виновата? Я не совсем доверяю людям, и Борису не доверяла, а сейчас нужно приучиться. Смешно, разве я ему уж очень доверяю? Не могу себя заставить быть откровенной, могу это только написать. Я не думала, что любить так горестно и мучительно, что требуются такие напряжения и жертвы. Да, жертвы. Хотелось сегодня сказать Борису: оставь меня, уходи, не заставляй меня поступать против воли. Но ведь он уйдет. Он ведь все равно уйдет, не теперь, так через несколько дней.
* * *
Если бы ты знал, Борис, как это подло — поступать так со мной. Нельзя глумиться над человеком, который любит. Но пусть будет так. Теперь я уже сильнее тебя, хотя все-таки тебя сильно люблю, продолжаю любить. Хотелось бы, чтобы чувство подсказало тебе быть бережнее со мной, так как может наступить момент, когда я отрежу тебе всякую возможность возвратиться ко мне. Да, я чувствую, что самолюбие возьмет верх над чувством любви. Ты отчасти убил его.
* * *
Зачем я сделала эту гадость с Терешковичем?
Впрочем, сегодня мне уже все равно. Сегодня, когда был Борис, я поняла, что я его уже тоже не люблю. Любить — это жить, что-то делать, чувствовать, а я предпочитаю спать, спокойно отдаться течению жизни.
Сегодня я поняла, что возвращаюсь к этому своему постоянному состоянию. Снова пойдут спокойные, ленивые дни, ты не надолго пробудил меня, Борис. Я снова вступаю в заколдованный приятный круг лени, спокойно переворачиваю страницу нескольких месяцев мучительного, горького бодрствования.
Может теперь, когда я отдалилась от тебя, я тебя лучше увижу?
* * *
Какая тоска! У меня ни к кому из окружающих нет даже просто теплого отношения. В Париже только два человека меня интересуют — Ида и Борис. И что бы ни сделали эти два человека, какие бы дурные поступки они ни совершили, это не изменит моего отношения к ним. Я люблю их не за то, что они делают, а за то, что они есть. Только если бы они знали, эти два дорогих существа, как мне трудно и печально живется, они не увеличивали бы тяжести моей жизни.
* * *
Я устала. Устала, и трудно перебороть усталость. Все в жизни складывается комично. Люди свежие зачем-то стреляются, а уставшие зачем-то живут, из какого-то приличия. Сократ говорил, что он исполняет свой долг, умирая, должно быть, мы тоже исполняем свой долг, сохраняя свою жизнь.
Никогда не приобретайте туберкулеза. Скучно, мучительно и неприятно. Умирайте от тифа, разрыва сердца или огнестрельной раны, только не от туберкулеза. Нет ничего ужаснее сознания, что у тебя вид несчастной, обиженной, страдающей жертвы. И главное, когда не от чего страдать, когда все слишком обыденно и просто.
* * *
Неужели же половые отношения имеют такое влияние на людей. Вот и Дряхлов почему-то взволновался. Ведь он же уверен, что Раиса его любит. Какая же ему видится беда?
Борис, видишь ли ты, знаешь ли ты, что я не за это тебя люблю? Ведь это не важно. Я знаю, что, быть может, жизнь моя пройдет вдали от тебя, что я, возможно, когда-нибудь выйду замуж и буду жить n'importe с кем, и буду продолжать любить тебя. Единственный, неповторимый.
Вот сижу я одна в табачном дыму, и мне видится, как скучно и обыденно протечет то, что ты называешь «танцем жизни», и как ярко и сильно только мое чувство к тебе. Почему ты не посмотришь мне в глаза, неужели и меня ты боишься? Я знаю твои слабости, и меня беспокоит твоя участь, и как хотела бы я, чтобы твоя жизнь сложилась иначе. Как хочется, чтобы ты увидел то, что так ясно мне в моем спокойном раздумье.
Милый, не надо сладострастия. Избыток его всегда нарушает эстетизм. Относись бережней к себе, не забрасывай своего дарования. Дитятко ненаглядное, я не упрекаю тебя, я только боюсь за тебя, если бы ты знал, как я боюсь за тебя. Я за Иду не боюсь, она верно идет по своему пути, она старше тебя. Родной мальчик, если бы ты знал, как я тебя люблю. Не все матери так любят своих детей…
Только что вспомнилось, как Миша, давно-давно, просил меня: «Диночка, будь мне мамой». Тебе, Миша, я не сумела, а вот Борису сумела.
Это очень много. Это нужно взобраться на самую вершину любви. Все, что есть самое святое в мире и в чувствах, я совместила в своем отношении к Борису, и я благодарю Бога, что сумела через все прийти к этому.
* * *
Моя жизнь — не танец. Ибо танец — это движение, более быстрое, медленное, тягучее, резкое или плавное, но всегда движение.
Я живу во сне. Иногда меня душат кошмары, от которых корчишься, иногда вижу чудесные, светлые, весенние видения, прекрасные, как яблоня в цвету, от которых во сне приятно и радостно улыбаешься. Но все это сны, а не действительность.
Л. Г. считает, что я активна и что моя активность видна в чтении столь трудных, на его взгляд, книг. Это неверно. Я слегка фаталистка, а больше всего чрезвычайно пассивна. Понимание же того, что я читаю, мне дается почти всегда легко. Но глупо демонстрировать свои знания, и мне не нравятся женщины, претендующие всегда на высокий ум и образованность. Это должно быть в человеке скрыто.
Учиться смеяться и учиться плакать. Правильно, друг мой, — и трудно. Я, кажется, научилась плакать, только я никогда не плачу от злобы или жалости, а лишь от большой любви или, вернее, от неумения выразить ее. Вот уж действительно чем Господь меня обидел, так это умением выразить что бы то ни было.
* * *
Почему я действительно не пишу, не из скромности ведь?
Я думаю, что в том состоянии сна, в котором я живу, невозможно писать. Это означало бы активность, а я сплю. Или, может, недостаточное ощущение и восприятие вещей? Или же самолюбие?
Для меня невозможно соединить жизнь чувства с жизнью ума. От чувств я определенно глупею, а от вечных размышлений делаюсь чрезвычайно сухой. Но боюсь ли я быть глупой? Нет, нисколько.
Пришла мысль о смерти. И стало на минуту холодно и жутко до ужаса, и не верилось в возможность ее. Но не надолго. К мысли о смерти можно привыкнуть быстрее, чем ко многим другим, ибо нет у нас в жизни того, что мы бы любили и чего ждали, как Леонардо. Без всякого нетерпения встречаем мы приходящие весны. И к солнцу не чувствуем того, что было у него, а о ласточках вряд ли и вспоминаем.
И прожитая жизнь ни к чему не привязывает. Вообще мы больше всего боимся связать себя. Ведь вот знаю же я, что вряд ли решусь выйти замуж (то есть венчаться по всем правилам и обычаям, чудится в этом угроза какая-то и чувствуется связь неразрушимая) и подавно родить ребенка. Никогда, никогда.
Бориса не видела два дня, что с ним? Не приключилось ли что? Хорошо, что хоть Идушка не сильно грустит, иначе совсем было бы тяжело.
Из воспоминаний Иды Карской
У Поплавского были замечательные жесты. Его манера говорить — это была музыка. Он обожал цыганское пение, рисовал; многое любил в живописи, много говорил и писал о ней. С каким чутьем эстета он, бывало, смаковал фрагмент — только фрагмент! — какого-нибудь холста: «Вот в этой картине этот кусочек очень красивый». Мускулы у него были сильные, тренированные, и при этом — нежная кожа рук, нежные движения, удивительного тембра певучий голос. Зубы белые-белые, а глаз было не видно — он носил черные очки. Я ему говорила: «Борис, тебе надо смеяться побольше, у тебя же зубы восхитительны!» «Да, — отвечал он, — но это, как и все во мне, лишь передний фасад, дальше все вырваны».
При всей своей привлекательности он был несколько сутулый. Загадочные черные очки его портили. Аполлон был безобразен…
Атмосфера становилась напряженной, когда он говорил или декламировал свои стихи. Читал и французские, странным образом, но удивительно стильно сочетавшиеся с цыганскими напевами. У него были мягкие, трогательные интонации, и высказывался он тоже как-то по-особому мягко. Он очень располагал к себе; не удивительно, что все в него влюблялись.
Обнять вас за плечи так нежно, как Поплавский, не умел никто. Когда у него было меланхолическое настроение, он мог истерически поплакаться на вашем плече, объясниться в любви, но всерьез этого не принимали; ему никто не верил, когда он говорил, что хочет завести семью.
Поговаривали, что он хотел на мне жениться… Он мог ухаживать одновременно за несколькими барышнями, но идти под венец… — это было немыслимо! Он бы первым испугался — не нужно было даже прятать от него башмаки, он сам бы сказал, что у него их нет… Он не хотел работать, вообще не хотел ничем себя обременять. Какая уж там женитьба! Впрочем, я не совсем справедлива: с моей сестрой у него были отношения, как мне казалось, более серьезные, чем со мной.
Дневник Бориса Поплавского
И записей марта — апреля 1929
Попробую писать на клетках, давно уже, кажется, с гимназических лет, клеток не покупал. Нет, впрочем, до Берлина у меня была такая большая тетрадь… (страшные то были дни). Смотрел рассвет и слушал птиц, но все больше об Оцупе думал. Опять я не то говорил, не то, не то, опять было «suffisance», схема.
Все хвалили — невроз меня грыз. С Гуком (вот милый человек) купили искусственную бороду и клоунскую шляпу. Были у Аронова, который все такой же. Потом до утра — Варшавский, Закович, Слоним. Ах, я мечтаю о людях, которых чем больше знаешь, тем глубже открываешь. А Слоним стал ровный и доброжелательный — доска. Как мне было плохо от моей бестактной речи. Потом, наконец, наутро, остался совершенно один в «Куполе», где гарсон был мил очень, а сквозь стекла турецкого купола уже был день. Когда я выходил, бульвар был в точности, как в один из них в 1921 году.
* * *
Целый день переделывал. Ничего не сделал, кроме одной строфы. Завтра доделаю, мешали люди, хохотали. Золотое ощущение, но слабость сердца после бессонных ночей. Нет, нужно еще написать несколько золотых стихотворений, несколько золотых книг, сказать много золотых слов, прочесть много золотых мыслей, а потом заработок, тоска, болезнь, смерть.
А с Наташей сегодня один только танец станцевали — и как прекрасно, лучше всех прошлых. Наташа, золотая, пришла вниз, была так мила в своих лягушачьих туфлях (с Marché), дорогая, золотая. А как она была прекрасна, когда говорила Наде, глядя на Венеру:
— Нет, я раньше не замечала времени, а теперь, когда весна приходит, все больше хочется жить, чем старше, тем больше. А потом, раньше я ничего не боялась, а теперь всего, всего, все враги.
Боюсь, что напишу ей завтра исключительно деловое письмо. И денег может быть получу из «Современных Записок».
* * *
Из шести дней три дня не медитировал. Два раза — после бессонных ночей, глупых и милых, с Варшавским, вчера — от переутомления после «Снежного Клоуна».
Вчера танцевал у Мандельштамов в новом костюме с слишком короткими рукавами. Нужно будет почистить ширинку, Тарнопольский ее затриперил. Он подарил мне еще две пластинки и рассказал о доброте Ларионова насчет денег и дел, которая меня страшно порадовала. Ведь я всегда думал, что русский гений не может быть без сердца.
* * *
Вот уже месяц целый прошел, а я все календаря не составил, да и стыдно составлять, слишком много будет пропавших дней. Дописал вступительное слово, которое, как и все, что я делаю, мне сперва кажется вне литературы, так, чепухой какой-то. Сегодня вечером Bolée с моим вступительным словом.
Утром долго сидел около моста Marie «в тайне от всех», в безопасности, как в детстве мечталось. После этого писал на стене в сральнике около Notre-Dame похабное объявление и возбудился, но не дрочил, ушел. В обтянутом пиджаке чувствовал себя на улице плохо. Сейчас все шумит, шипит, стучит вокруг. А вот и Блюм пришел в плохо завязанном красном галстуке, который я давно когда-то ему подарил. Сейчас за ботинками пойдем.
Вчера [слово тщательно замазано, но похоже на «еб». Да, точно: еб. — Осв.] С. П. — с большим удовольствием. Но решил все порвать тотчас же, хотя почувствовал, что это было полезно для сердца и нервов. Наташа перестала существовать.
Вчера искалечили «Лунный дирижабль» в Последних Новостях. Сволочи, 36 франков — и сколько горя. Ничего, внутри все золотое.
Солнце мало греет, хотя рано еще, половина одиннадцатого. Весны не чувствую, не грущу, рвусь в лето, в работу. Хотя было много плохих дней. Полуработа, полубал, полусон, полужизнь (что бы еще прибавить покрасивее для потомства?). Потомство [замазано] тебя в [замазано].
* * *
Жду, когда папа уйдет и Ладя, — тогда буду дописывать доклад для Союза, который сегодня вечером и меня вовсе не беспокоит. На Гингере народу было мало-мало, но очень меня хвалили.
Вчера прижимал С. П. на Аренах. Парило, в серой мгле шумели птицы. Я был в новом костюме, страдал от алого галстука, узкоплечести и короткорукавности пиджака. Возбудился с С. П. Нужно быть осторожнее. Но если будет еще одна [слово тщательно замазано, но, скорее всего, — ебля; почти наверняка. — Осв.], больше мне ее не видать никогда, ибо сил моих никаких и так не хватает.
Нужно вернуться к стоическому золотому лету, которое снилось около Canal St Martin. Сейчас как раз время для всего. Потом никогда не будет, если будет пропущено сейчас.
Календаря все не составил.
* * *
На докладе было 20 человек, говорили много Адамович, Раевский, Варшавский. Адамович, жалея меня, говорил, хвалил и грустил. Он был надушен.
Наташа — чисто сексуальный соловей, которому давно нужно скрутить шею. Нужно держаться, писать, а главное не слушать сексуальных соловьев, хотя бы и милых. Но бедная девочка какая-то голодная до ласк. Сидя со мной, она сексуально вытянулась на диване. Кто-то идет — она тотчас же подобралась и переменила позу, бедная глупая девочка. Подарил ей шелковый платок.
Дни эти пустые, с обрывками медитации, с беготней по лестницам метро. Мучился из-за стихов в Последних Новостях. Бунин был мил в метро. Хорошо было с Тарнопольским утром на Marché пить чай у евреев. Лето должно быть не сладкое, а золотое.
* * *
Бывает снежно, или темно, или тепло, но работы никакой. Целые дни в трамвае, в метро, на поезде. Деньги, дела, натуг плеч — руки кстати исправились: 34 направо, 33 налево. Сейчас в комнате желто и грустно, ибо уже половина шестого. Время идет, и ничего ровно не сделано и не сделается.
Вчера [замазано] мило хотя, но и безвкусно, и противно, в сущности. Не может человек состоять из духов Шанель и из формы плеч.
Лето все же будет такое, которое предчувствовалось тогда на Менильмонтан, стоически золотое, но может и оно, по недоразумению, пролететь впопыхах.
Завтра утром в церковь, говеть с Наташей. Даже и перед Богом не без женщины. С Заковичем в метро важный спор о духе музыки и его отличии от музыки. Большие у него мистические способности, но не хватает знаний строгих, деловитости, серьезности.
[Вторая и третья строчки несколько раз исправлены, окончательный вариант не выбран]
* * *
Тревога о деньгах. Решил купить рубашку. Вырвать четыре зуба, если платить не надо. Купить ботинки еще одни.
Пустота, обед в Медведе из-за Цветаевой, статьи обо мне, нежность Адамовича. Никак не заживают оцарапанные руки, боль в правом легком. Надежда на Армию Спасения. Мирная процессия с прекрасными и бесполезными флагами и музыкой, замолкающей за углом.
Вчера ликвидирована С. П. после короткой и отвратительно нежной [замазано]. Накануне всю ночь с зубной болью играл в карты с Варшавским и Тарнопольским (35 фр. выигрыша) — после литературного скандала и спора до хрипоты.
Ничего не делаю — тут столько обо мне в одну неделю. Наслаждение всеобщим вниманием и нежностью. Какая-то новая легкая жизнь, пустая и нежная, как смерть ангела в ватер-клозете. Смертельный сон души. Календарь пуст. Пусть так месяц пройдет. Каникулы.
* * *
Вчера решил начать новую жизнь, как дети. Новая жизнь началась нелегко (какая, почему, хорошо было бы вспомнить).
Утром [замазано] с С. П., затем поднимал рельсы, прыгал в песок и восхищался Линдбергом. Потом было не так много работы, как много смысла и солнца. А главное одиночества, дождя, солнечных утверждений под дождем. Втащил Варшавского — 78 кило и потом Путинского — 82. Чудеса, побиваю всех!
Вечером — дезертирство с «Зеленой Лампы». Но хорошо было в унижении лежать под пальто и думать о мистическом солнце. Сладкая сонливость костей, свист в ушах, но бодрая бравурная музыка в сердце. Все будет хорошо, все есть хорошо, все-все на солнце, в сфере которого умереть есть высшее благо и счастье.
* * *
Целый день гулял с Заковичем. Отломал ручку на двери секретаря в театре Champs-Elysees. Вывинтил лампу и бросил ее в желтый зал, где она почему-то не взорвалась. Было много солнца, автомобилей, зеленых деревьев и синих небес, было тепло на сердце, ходил в одной фуфайке и пыжился. Закович стал слегка противен. Гулять нужно одному отныне. Но в общем золотая жизнь началась.
* * *
Опять С. П., отвратительно нежная [замазано]. Сон под слишком узкой простыней, под холодным солнцем. Я ищу у нее утешений от несчастий, в которых она сама виновата, ибо создает только новые несчастья. Все серо и мертво вокруг. Но жизнь всегда только начинается, и я еще раз попробую, и еще двадцать раз. Сумерки, 50 страниц Пруста. Все будет хорошо, если захотеть, но три дня пропали из-за [слово замазано] этой.
* * *
Вчера опять С. П. и [замазано], но все же Шеллинг, доклады, даже попытка стихов.
Бежал за автобусом после еды, в результате сердцебиение и тоска. Тренировал руки, спал в золотом освещении весны, жалел прошлую жизнь как нечто уже безвозвратно совершившееся. Как высоко кончается «А la recherche du temps perdu». Дина в остатках Таниного платья, как бы в купальном костюме, была проста и незначительна. Надо же работать когда-нибудь. Доклад мой будет первым будущего сезона.
Под дождем Мамченко был все-таки скучен, куда ему до Алеши Карамазова (не люблю Достоевского).
Все, ладно, нужно писать статьи.
Ирина Голицына — матери
Пермь, 13 мая 1929
Дорогая моя мама, во вторник на Страстной получила твое дорогое письмо и очень за него благодарю. Оно пришло как раз в полугодовой день кончины бабушки и на другой день, в Страстную среду, после обедни я подала записочку на общей панихиде, и вместе с Надей ее прослушали. Мы все трое говели на Страстной и в Великий четверг причащались. В Страстную пятницу отнесла несколько своих роз к Плащанице. У заутрени Ника и я были в Воскресенской церкви, вернувшись, разгавливались. Благодаря добрых людей у нас было хорошо и все, что нужно, и яйца красили. Праздники провели хорошо, ходили в гости, и вообще настроение было хорошее. Еще не сказала, что в Великую субботу пришла посылка из Москвы от бабушки, и в ней сахар (который нам очень нужен), компот, игрушки и два платьица для Ариньки, миленькое белое пальто летнее Мите, очень оно к нему идет.
Сегодня день нашей свадьбы, время идет — прожили четыре счастливых года! Посылочка твоя еще не дошла. Уроки постепенно начали таять, но, к счастью, у Ники опять имеется в виду прошлогодняя работа по инвентаризации домов, которая нас поддерживает.
Дневник Бориса Поплавского
Из записей мая 1929
Все же я доволен сегодняшним днем, несмотря на сердце, боль в голове et qu'il était maculé par la plus exécrable des couleurs (вчера), на плохую медитацию и на новое хулиганство жирной бляди, которое не стоит описывать.
Ведь я работаю — безрезультатно, правда, но работаю. Может я все-таки получу это место Розанова: и грязен, и болен, и жуликоват, и отвратителен, а прав.
Дождь шел, как в детстве, как в Малаховке, как в 1923 году. Булыжники на Pt. Neuf были, как драгоценная мозаика, в этом мне Пруст помогает, я хотел поцеловать их.
Думаю опять о прозе, о Безобразове, о рассказах. В общем все, кроме медитаций, — в правоте своей. Пиджак лиловый мучает меня узкоплечестью. Может быть будет хорошо у Дины на Daumesnil, потому что там ближе Венсенский лес.
Перечитал несколько строк этого дневника. Мило все-таки и так глупо, что бьет в цель, то есть не жуликовато. Замечаю, что и у меня завелось прошлое — в общем с 1918 года, но, в сущности, по приезде в 1923 году из Берлина.
* * *
Вчера утром головная боль, еле ожил. Опять [замазано], автобус, отвращение. Писал и читал немного. Пруст прав, что вот так жизнь дойдет до конца, всегда откладываемая до завтра.
Сегодня снова утро пропало из-за Заковича, который явился ко мне с утра читать свой дневник (!!!). Потом бродили отвратительно, я пыжился и смеялся, умирая от усталости. Дома даже заснул слегка, только в четыре принялся метафизировать. Сейчас, может быть, буду писать стихи.
Вчера был у Злобина, говорили о сладостном поле. Долго шел домой со свистом в ушах под синей зарей и думал о ядре золотом, хотя больше о себе. Написал после одну строфу и опять хорошо бежал за автобусом (дурак, ведь тебе 28 лет!), и потом сам автобус замечательно скользил на мягких своих шинах по пустырям до Place Daumesnil.
Как только Адамович приедет, первое заседание будет. Сомневаюсь, буду ли с «Дмитрием Сергеевичем» говорить о Любви, но я их недооценивал, это факт.
Масса работы, четыре доклада: 1. О любви. 2. В «Кочевье». 3. Для «Воли России». 4. Для религиозно-философского общества. А еще стихи, и чтение запущено, а главное — медитации.
* * *
Шел пешком мимо автомобильных магазинов, без мыслей, почти без тела, без плеч. У Злобина ужас меня объял при виде такой толпы. Во время разговора вдруг явственно слева откуда-то позвала смерть. Comme la petite phrase de Vinteuil. Откуда-то извне. Злобин меня понял, но «промежуточных миров» он не чувствует, потому не поэт.
У Мережковских было отвратительно, все острили насчет вечера о любви и насчет моего «пансексуализма». Входя, забыл поздороваться с половиной присутствовавших. Целуя руку Гиппиус, ткнул в нее носом.
* * *
Не может быть хорошего искусства без хорошей метафизики. Какое счастье, что эту мою заветную фразу произнес Адамович. Прекрасный, чудесный разговор в Ротонде и в метро. Ждал я его долго и отчаялся, вдруг он как из-под земли, добрый такой, я ему ручку свою подарил на память о разговоре, хотя до сих пор мне ее страшно жалко. Существо не важно, перебивали друг друга, до того хотели говорить. День на это пропал, но никогда так сердцу моему не было радостно день потерять.
Вчера Дина была у меня, и я опять испытал силу физического ее притяжения сладостного — и как раз на том месте под мостом, где когда-то так часто ждал Таню.
* * *
До двух спал, потом до 3–4 писал статью о Минчине, в пустой квартире. В новой босяцкой клеенчатой фуражке поехал к Филиппову, потом к Б. П., с которой [замазано], примеривали платья и читали.
Встал в два, поехал к Черновым, где была одутловатая белесая Наташа. Пьянство необыкновенно сладким вином и Ида, которую я целовал, танцуя.
В субботу 25 был вечер Цветаевой, а до этого Marché aux puces. В Куполе был милый час в белой фуражке перед огромным растворенным окном рядом с красавицей которая, к сожалению, за меня заплатила.
Ирина Голицына — матери
Пермь, 31 мая 1929
Дорогая моя мама,
Спасибо за твое длинное письмо, которое, как всегда, доставило мне много радости. То, что ты пишешь про помощь, которую ты нам делаешь, страшно нас подбодрило, и мы оба тебя сердечно благодарим за нее и очень тронуты. Для нас, конечно, твоя помощь имеет громадное значение, так как заработок Ники очень неопределенный (об моем и говорить не приходится, настолько он мал), и бывало так, что сидим без копейки и в долгах. За квартиру задерживали за три месяца, хорошо еще, что хозяева хорошие и не очень нажимали. Только меня беспокоит то, что ты могла бы меньше работать и уставать, а из-за нас тебе приходится работать больше. Я все надеялась, что когда-нибудь смогу тебе помогать, а выходит наоборот.
Сейчас Ники с Надей работают по инвентаризации. Ники чертит планы и очень усовершенствовался в этом деле, а потом они с Надей делают вычисления.
Я еще тебе не описывала, как мы провели день наших именин. Утром пошли в церковь — хотели причаститься, но опоздали к причастию, и не пришлось. Днем приходил нас поздравить и принес Ариньке куклу один знакомый старичок, а потом Раиса Константиновна Лебедева пришла, принесла игрушки детям и по платьицу им из очень хорошенькой материи. Аринька бегала и резвилась с племянником Лебедевой, очень милым мальчиком 5 лет. Потом еще пришли знакомые, муж, жена и сын 5 лет и подарили Ариньке мячик. Вечером была Валентина Николаевна, тот же старичок, что и днем, и один из братьев Веревкиных. Провели день очень хорошо, и погода простояла хорошая.
Дневник Бориса Поплавского
Из записей июня 1929
Написал lettre de rupture, как всегда, стало легче и проще, мужественно грустно. Путник, вставай, соловьиный сад позади, золотая дорога одиноких ждет тебя.
Вчера долго смотрел на зарю (после поноса, когда сперва пальцем на стене подтирался, а потом кальсонами, благо прачка чистые принесла), — под мостом, около места нашего бывшего с Т. Ш. Все было гладко сине и прекрасно.
До этого гуляли с Блюмом, и он утешал меня. Время наше уже не проходит даром. Адамович был мил в Coupole, где устраивал пожар на столике.
Плакал и медитировал в церкви для умирающих и вновь искал ее. Утром маслил картины.
В понедельник, 3-го, получил письмо, начинающееся на «Cher!», мучился, не работал, страдал в Coupole, позировал Блюму голый, причем страдал от того, что он меня таким узкоплечим вывел. Впрочем выражение глаз изумительное. В поезде грустили и наслаждались духом живописи.
В субботу позировал, потом вечер Союза, где меня хвалили, а Яновский обвинял в том, что я никого не учу. Днем было, кажется, ужасно (сейчас холод и серость).
В пятницу мы были с Минчиным у Блюма, ездили на такси на выставку. Светло и высоко было нам. Было жарко.
В среду С. П. была у меня, опять поебка, после этого я вне себя от боли ее прямо выгнал — и навсегда.
* * *
Саломея. На вечере Газданова я впервые заметил ее гордую осанку. На вечере Цветаевой Софья Григорьевна нас познакомила.
В четверг прошлый мы сидели в Куполе, она в манжетах, я в белой фуражке с Marché. Потом в Кочевье я великолепно позировал, председательствуя, понравился, провожал домой.
— C'est saisissant. На этом Кочевье вы мне очень, очень нравитесь. Et pensez à moi, — сказала она, уходя.
Она пригласила меня тогда на понедельник, но потом прислала письмо, над которым я умирал от ревности, думая, что она на Зеленой Лампе с Рейзини.
Сегодня, проснувшись, пошел с Ладей пластинки покупать под дождем. Потом были у Дряхловых, танцевал с Диной. Сидели у окна, она плакала, и мы целовались в темноте. У нее было рембрандтовское и святое лицо. «Ведь я твоя мама». Долго сидели, и вдруг слаще стало нам от поцелуев. Было крайне нежно, но безнадежно сексуально. И я понял, что мы были правы, живя вместе, все-таки какая-то реальная нежность была осуществлена.
* * *
Рабочее настроение. Угроза перемены жизни. Лучшие дни, может быть, — чтобы опять потом разрыв, надрыв. Видел ее вчера на St Michel. Мы неприятно встретились глазами. Я отдал поклон и даже не обернулся. Она удивилась, и я чувствовал черепом, как она повернулась. Потом я страдал в кафе на углу Petit Pont и хотел быть педерастом, наконец, торжествовал, но придя домой заснул.
* * *
Вчера утром работал немного, страдая от отсутствия письма. Впрочем была забастовка почтальонов. Блюм мне мешал. Затем медитировал, страшно долго выбирал галстук, наконец, надувшись, как римлянин, пошел в Кочевье, решив не обращать на нее внимание.
Я блистал и, страдая, говорил что литературы нет.
Инночка все краснела и смущалась в Куполе, я провожал ее, она была мила очень, очень. «Знаете кондитерскую, я там бываю». Потом до утра играли в кости, причем Адамович насыпал мне за шиворот куски льда.
Утром были розовые облака, а я катался на трамваях, грустя и радуясь Инне, деньгам своим, утру, и страдал от Рейзини.
В субботу я работал, даже читал и медитировал, а главное, брился и переодевался. Бал вчера удался, это был мой первый удачный бал. Инна была мила, гладила меня и прижималась щекой во время танца, говорила, что любит страшно. Потом в такси все расстроилось, и она даже испугалась. А я стал ей читать нотации, но она гладила мои руки и говорила: какие гладкие руки. У какого-то «X» были милые глаза, но грубые руки.
* * *
Вчера день хороший. Утром гуляли по городу без пиджаков, причем я оплевал одного педераста. Да, кстати, сначала была Инна, но это — противная часть дня, и об этом не стоит вспоминать. Инна — ерунда. Нравится она мне все меньше, c'est une jeune fille sans conversation, a главное, вспомнить только эту маленькую искривленную змею рта.
Адамович милый, случайно назвал меня на ты. Я опять с работой вошел в атмосферу любви.
Ночью унижение из-за денег в Daumesnil и поцелуи Маковской в автомобиле, где она счищала мне с лица губную помаду. Здорово был пьян, осталось жалкое и прекрасное воспоминание.
Ирина Голицына — матери
Пермь, 20 июня 1929
Прошлой ночью у нас побывал вор, и я теперь боюсь ложиться спать, как бы он опять к нам не заглянул. Дело было так. В пятом часу утра какой-то жулик в лаптях вынул у нас в окне кружок от вентилятора, в отверстие просунул руку, повернул шпингалет, выдернул крючок и растворил окно (спим мы в соседней комнате). Сделав все это, стал ходить около нашего окна и осматриваться по сторонам, не заметил ли его кто-нибудь. К счастью, в этот самый момент за ним наблюдала из противоположного дома одна наша хорошая знакомая. Она встала, чтобы накормить своего маленького ребенка, и уже некоторое время следила за манипуляциями жулика. Когда он, увидев, что на улице тихо, приподнял занавеску и закинул ногу, чтобы влезать к нам, она разбудила свою мать, и та громко закричала из окна. Вор мигом убежал во все лопатки, не утащивши ничего, и мы этим милым людям чрезвычайно благодарны, так как могли бы проснуться и не найти своих вещей.
Надя собирается от нас уехать. Усиленно ее вызывает тетя, которой уже наверное достаточно напели про мой дурной характер. Но главным образом Надя едет, так как надеется там устроиться на службу, а здесь кроме одного урока (8 рублей в месяц) ничего нет. Надя нам очень помогает в работе по инвентаризации, но, к сожалению, и это, может быть, закончится. Когда она уедет, я не представляю — и Ники тоже, как мы будем жить, как справимся. Взять человека при наших скудных средствах невозможно, и обойтись без никого тоже очень трудно, ведь детей нельзя ни на минуту оставить одних.
Мика все больше и больше становится проказником, все хватает и тащит. Когда я сижу на крыльце дома, который напротив, он вползает и сползает на четвереньках по лестнице и очень любит это проделывать. Аринька много играет с девочкой, с матерью которой я теперь дружу. Уложив детей, мы с ней иногда ходим в сад Профинтерна послушать музыку. Вчера проводили с Ники вечер в гостях у молодых, на чьей свадьбе в прошлом году пировали. Были недавно с Ники в кино на хорошей картине.
Дневник Бориса Поплавского
Из записей июля 1929
Вероятно это от робости происходит, но как глубоко было мое горе, а радость уже была меньше. (Кажется, вообще одна из основных печалей то, что горя всегда можно причинить больше, чем радости).
День был высокий-высокий, солнечно неземной. Сидел долго у неизвестного солдата. Пытался писать и работать, но был уже совершенно переутомлен. Секрет продолжения поэзии, вероятно, во внутренней жизни.
* * *
Со среды писем нет — 6 дней. Якобы для меня пришла на Монпарнас — не встретил ни разу.
* * *
Писем не было еще десять дней, наконец, я узнал, что она хотела мне написать. Послал два объяснения. Встретились у нее, но потом еще в Люксембурге, где я был горд. Милая, дорогая моя, как она обнимала меня и гладила мне волосы на балконе, и говорила, и обещала.
Назавтра встретились в Dôm'e, ее мать была здесь, было грустно и нежно. Она, говорит, не любит своего мужа, но ведь будет колебаться его бросить, пока вся прелесть не пропадет.
Вчера ждал безумно, но день, хотя и без медитации, и почти без работы, был ясный и прекрасный. Гулял в Jardin des Plantes. А около Opéra (на rue du Havre) вдруг почувствовалось верное зрение — конец неврозу.
Ирина Голицына — матери
Пермь, 7 августа 1929
Я уже благодарила тебя и еще раз благодарю за твою чудную посылку и деньги. И то и другое нам так было необходимо, и мы за это время очень воспрянули духом. Дети настолько не избалованы сладким, что для них сахар — одно из лучших лакомств, и они то и дело меня тормошат, чтобы я его им давала — уже одно кило кончили и принялись теперь за второе. Вообще вся посылка как нельзя лучше подобрана. Благодаря тебе, удалось нам расплатиться с нашим большим долгом квартирным!
Теперь будем шить драповые пальтишки детям: думаем обратиться к Сашеньке. Работа ведь не очень сложная, а возьмет она, конечно, дешевле, чем Пименовна. Купили детям по матросской шапочке, и очень милы они в них.
Мима с каждым днем становится все более бойким; он входит в чужие парадные и сам вскарабкивается по лестнице на второй этаж. На днях утром он у нас пропал. Я еще в утренней прическе, только незадолго перед тем встав с постели, убирала в комнате и выпустила Мимочку в окно, чтобы он мне не мешал. Через некоторое время смотрю — нет его. Бегу во двор, оттуда в соседний двор, мечусь туда и сюда — нет и нет Мимы. Прибегаю за Ники, он тоже встревожился, идем на поиски, и Аринька за нами бежит. Дошли до костела — все нет. От костела я пошла прямо по Соликамской, а Ника повернул направо по Университетской и — хорошо, что у Ники глаза хорошие, — почти за целый квартал увидал маленькую серенькую фигурку, которая все идет себе и идет on its sturdy little legs [74] совершенно невозмутимо и еще кушает шаньгу, которую где-то получил. Ника нагнал его уже на углу Верхотурской.
Дневник Бориса Поплавского
Из записей августа 1929
Могущественный и ясный день. Долго стоял на заре у реки, смотрел на субъект мира — солнце. Объект же за моей спиной был тоже прекрасен. Ничего не ждать, не грустить, ничего не бояться, радоваться радостью рока. Этот день был очень высокий.
Вчера слишком долго читал Ренана и Рембо у Дины, поэтому, с заездом к зубному врачу, которого не было, опоздал домой. Начал одеваться к Сталинским, хвать — рубашки нет, метался и выл два часа с половиной. Приехал в 10, было плоско и скучно. Странная девушка прижала мою руку к своему животу и все покачивается в кресле. Было отвратительно, говорить было вовсе не о чем. Рейзини понимал, я понимал и страдал от своего молчания. Был равнодушен, сердит, огорчен, подавлен.
Позавчера я работал, написал стихотворение о St Louis, волновался, читал и медитировал. День был очень высокий.
В понедельник писал Аполлона Безобразова и слишком рано ушел к Дине. Но в общем время идет очень высокое. Чудесная прогулка с Заратустрой в Жарден де Плант, ясная. Не время ждать будущего, теперь жизнь вся в настоящем, такую именно сумей ее принять. Золотые дни. Лето это выше всех остальных лет. Золотою осенью в деревню — в леса.
* * *
Все мне кажется, что я мало работаю, хотя работал часов пять подряд. Опять страх какой-то ползет, сейчас мы его изгоним. Все утро спал, было жарко, я задыхался, умирал прямо.
Вчера ликвидировал Саломею, она была красна и расстроена, но достойна. Я опять больше не могу. Ах, суета сует. Я не знаю, что такое любовь, по-моему, можно хорошо относиться, avoir un béguin или désirer кого-нибудь. Я жалко пытался ее обнять.
Был в синема. Саломеи уже не было около меня. В сущности, именно в эти десять и семь дней ожидания и умер ангел, и мы расстались. А рояль все играл и играл какие-то далекие странные, всегда в таких случаях трогающие вальсы, и была во всем какая-то гибель.
К счастью, Дина была не могущей, но приехать туда был рай, лучше даже, чем домой.
* * *
Гулял немного в оранжевых ботинках, печаль, угнетенность. Вчера целый день у Дины и вечером с ней в синема, работы никакой, кроме попытки медитации. Позавчера слабость, боль в сердце. Визит к Осоргину, который был мил: «Роман Газданова плохой-преплохой, вы, думаю, хорошо напишете», — спасибо, милый.
Третьего дня день почти никакой, хотя читал и пытался писать. Вечером была потрясающая медитация и столько слез. Но бросить гимнастику не захотел. После этого был отвратительный вечер в Coupole, где я снимал пиджак и показывал тощие руки негру. Отвратительные воспоминания о нем.
До этого был день рабочий с большой медитацией о пространстве и замечательной прогулкой… Ах да, был я еще у Рейзини, и там была она с ее прекрасными ногами, руками, волосами. Она «делала мне глаза» и явно хотела мириться, но нет, это ход опять.
* * *
Золотое опрощение не смогло быть сегодня «подвинчено на одно деление», потому что целый день [замазано] и читал жизнь Бодлера. Низкий был человек, больной, но неглубокий, ужасную прожил жизнь.
Милая Т. Л., все-таки elle est dans sa candeur navrée. Все от отсутствия «большой волны», ничего не несет в себе, нужно все время «нажимать на акселератор».
Вчера чудные алые облака около Gare de Lyon, свинцовая тяжесть рук на скамейке около моста. Прочел 50 страниц Плотина, медитировал. Рогаля милый, мешал, актерствовал в Люксембурге. Людей, даже лучших, не переношу из-за раздвоения личности, двойников.
В субботу после чудного дня на Champs-Elysées вечером встретил Дину в Cachan у Проценко. На бруствере форта познакомились с солдатиком. Гроза прошла, небо стало розовым.
В пятницу отвратительно, несмотря на медитацию и стихотворение. Ебля у Т. Л., страшная тоска, потом ссора, грубости.
* * *
Милый разговор с Диной над рекой на подножке странной машины. Мы сидели и делали планы. Нужно ли это крайнее улучшение отношений, возвышение их?
Вчера вечером у Дины было бестолково, но мило, прямо действительно моя семья. Идочка тоже была мила. Домой пришел страшно разбитый, с мучениями совести, что не работал, даже не упражнялся. Пытался помедитировать, но заснул.
Позавчера Рогаля страшно утомил, милый, предлагал в Сирию с ним ехать. Бежал за автобусом на Champs-Elysées — и кажется с пользой. Дома час на солнце читал — 10 страниц Плотина с компанией. Потом философия, медитация, гимнастика. Сейчас опять Рогаля придет.
Подвинчено на одно деление. Нужно поверить в нового золотого человека, решиться уничтожить двойника. Готовлю золотую зиму.
* * *
Плохие медитации. Саломеи я не дождался.
Глава 3
МОРЕЛЛА
Из воспоминаний Василия Яновского [79]
…С ним, единственным, кажется, я дрался на кулаках в темном переулке у ателье Проценко, где веселились полупоэты и полушоферы с дамами… Поплавский на вечеринке в ателье Проценко, где днем красили галстуки и шарфы, был особенно раздражен. Статья Адамовича, задевшая его, стакан вина из нового запаса, привезенного таксистом Беком (бывшим русским подводником), или «постоянная» девица, не отстававшая ни на шаг от Бориса, все это могло подействовать на него удручающе.
…Борис вышел с девицею в переулок и уселся в пустое такси Бека, дожидавшееся своего хозяина… Там, на заднем сиденье, Поплавский полулежал с дамою сердца, когда я тоже выполз проветриться. Из озорства я несколько раз протрубил в рожок, мне тогда это показалось остроумным и даже милым.
Но Поплавский вдруг неуклюже, точно медведь, вывалился из такси и полез на меня, матерясь и возмущенно крича:
— Ах, какой хам… ах, какой хам…
В его страдальческом голосе были нотки подлинного отчаяния.
Мы несколько минут сосредоточенно и бесцельно боролись, он зачем-то рвал на мне ворот рубахи и даже вцепился в волосы. Наш общий друг Проценко в это время как раз освежался у забора. От совершенной неожиданности, любя нас обоих, он опешил, буквально парализованный, не зная, что предпринять…
На нашу возню из ателье высыпали другие литераторы, шоферы, дамы. Всеволод Поплавский, брат Бориса, весело картавя, вопил:
— Обожаю русскую речь…
Бек нас разнял…
Дневник Бориса Поплавского
Из записей сентября — октября 1929
Настроение твердое. Аполлон Безобразов на верфи. Сейчас иду в Лувр.
Вчера странная поездка в St Cloud среди огней и зорей, потом адская боль в зубах, катался и плакал (с удовольствием), заснул с грелкой и морфием.
Позавчера вечером — поездка на трамвае до Etoile с прелестными девочками Шрайбман. Дурили и слушали лысых мопассановских музыкантов.
Три дня подряд переписывал все стихи — до головной боли. Плохие медитации и высокие солнечные состояния.
* * *
Невыносимое утро, когда я все время засыпал и еле двигался. Адская жара, отвратительный разговор с мамой о деньгах. Потом мне рвали зубы, я обедал у Диночки, и играл в карты с Цилей, замаливая боль в зубах. Совершенно особенно солнце опускалось в окне.
Ах, какое счастье было бы иметь немного денег и поселиться с ней в одной квартире. Ведь женщины гениальны, когда они любят, для того, кого они любят.
* * *
Опять замечаю, что моральная боль, в сущности, — чисто физическая боль в груди. Яновский вывел меня из терпения и был наказан, а я еще больше. Не могу выдержать этой недели без работы, умираю прямо. Потерял пять кило из-за зубов.
Все же золотое ощущение было доступно этим летом, и каким кажется оно огромным, будто много лет прошло. Это значит, что многое произошло.
* * *
Целый день то спал, то просыпался, вечером болен совсем от этого. Выгнал Заковича, который возмутил меня своими кражами у меня, и восхитился одновременно красотой стихов. Сейчас жду Дину совершенно больной.
Вчера и позавчера работал. Серо и нежно в эти первые осенние дни. Два дня провел у Дины, переволновался, позавчера не работал. Но буду работать. Осень высокая, не совсем золотая, но трепетная. Близок Рембо, Блок кажется пошляком.
Сумерки, как-то желто и странно, а сейчас розово в окне (бегу смотреть). А как фонари горели желто на розовой заре. Минчин научил меня видеть вечер.
* * *
Целый вечер играли в отгадывание, до головной боли. Работа средняя, но высокие голубые путешествия под дождем. Целый день с Диной стихи переписывали, наслаждаясь домом и холодом за окном. Надежды на разбогатение сильно сблизили нас, но может быть я в Иду влюблен вовсе?
Сколько я у них ночей переночевал и как мило утром пили кофе последние дни… Чудные это были дни, 1924 год, по стихам судя.
Из воспоминаний Иды Карской
Мне необычайно повезло в судьбе: я встретила Карского. Светловолосый, с красивыми светло-серыми глазами, очень близорукий. Он великолепно знал языки, делал талантливые переводы (например, переводил на французский язык Мандельштама), работал в редакциях различных газет и печатался в милюковских Последних Новостях, в Монд; сотрудничал с Альбером Камю. Был он также художником.
Его отец, революционер, был сослан в Сибирь, молодая жена его, редкая красавица, отправилась за ним. Там и родился Сергей Карский, их единственный сын. После раскола социал-демократической партии отец покинул страну. Присоединившись к меньшевикам, он вместе с Троцким приехал в Париж… В один прекрасный день он пошел в Булонский лес и застрелился — Сергею было тогда восемь лет. Мы познакомились, когда я еще училась на медицинском факультете. Бывали вместе на богемных вечеринках, бегали на лекции Бердяева и Шестова, посещали вечера «Зеленой лампы» у Мережковского и Гиппиус. Я бы не сказала, что у нас были какие-то особые амурные отношения, — мы просто симпатизировали друг другу.
Борис Поплавский — Иде Карской
Понедельник. Без даты
Карскому все равно ничего помочь не может. Но почему тебе нравится уничтожать вещи, не тобою созданные, сами чудесно создавшиеся. Ведь ты могла бы меня полюбить. Ведь ты начала уже немного любить меня, и какое моральное изуверство заставляет тебя от меня отказаться — не знаю. Ведь это так вот брать самое лучшее в жизни людей и самому его рвать, ломать, уничтожать. И во имя чего все это? За меня, ты говоришь, боишься. Так мне ведь только радостно кого-нибудь любить, даже несчастно или полунесчастно. Поэтому я и не забываю всего этого, не отворачиваюсь. А наоборот, упорствую и думаю о тебе. Вернись, Ида, все равно ничего не поможет тем, которым больно. Им не может быть больнее. Это их только обезнадежит и, может, быть освободит. Как всегда меня освобождало.
Друг мой милый, медвежонок, замученный своей добротой. Не покидай меня. Не потому, что я погибну. Слишком уж я здоровый, чтобы так погибнуть. А потому, что что-то еще лучшее, чем жизнь, погибнет. Ведь тебе могло быть со мной хорошо и было уже хорошо немного, я знаю это. Ах, как страшно и ненужно возвращаться в «холодный рассвет», в мертвое ожидание жизни. Когда вот здесь вот, рядом, самая золотая жизнь, самая настоящая, была так грубо, да грубо и изуверски уничтожена. Милый мой медвежонок полузамерзший, как жалко, как страшно, как не нужно ничто произвольно рвать и ломать. Ведь еще так много света между нами. А мы уже хотим расходиться, как будто желанья нет. Б.
Дневник Бориса Поплавского
Из записей ноября 1929
Первое свидание (когда она была в голубом халатике).
Как сладко было чувствовать ее голову на плече и ее маленькую жесткую ручку. Так сладко бывает только добродетельным людям, которые обычно ничего себе не позволяют. И как будто все сговорились — Закович не пришел, Дина ушла…
Вчера с утра рвался куда-то. День был высокий-высокий, облачно-свежий. Если так, то все да! Вышло все, потому что самое трудное кажется нетрудным. А как трудно даже самое малое в плохие дни. Переписал 450 страниц — целые несколько миров.
Газ шипит, часы стучат, перо скрипит, папа вздыхает во сне. Горло побаливает, но мало. Есть несколько новых книг в уме и в сердце, нужно все это написать напечатать продать. И еще о лучших книгах думать (метафизических). Ничего, ça va.
* * *
Произошло несколько событий: статья Адамовича (какая подлая) и вот это рождение позавчера.
Фотографии замечательные: Дина — Ангелина, она вся заря и неподвижность. А я и Ида — люди и даже демоны, так как хотя не умеем и не хотим жить, нам ничего не больно.
Когда ехали в автомобиле, не находил слов. Потом стеснялся, ронял монокль, но с твердостью пил. Потом Циля заиграла, и все опечалились. Я заревел, как белуга, ревел и смеялся. Дина и Ида тоже заплакали. Потом мы в Куполе целовались и объяснялись в любви, и все в дыму (но без невроза, потому-то и сладко мне), опять ревели. Говорили о том, что не хотим жить, ну словом так, как в хороших ненаписанных романах. В такси я страшно икал, а на следующий день умирал за это от стыда.
Дина снималась в фотоматоне. Были в Сорбонне, много и хорошо говорили о живописи и тайнах простых лиц. Шел страшный дождь. Потом мне стало дурно, а Дина меня гладила и утешала дома. Трудно сегодня даже думать о работе, а ведь надо.
* * *
Кокаин.
* * *
Кокаин.
* * *
Странные, странные дни. «Морелла» сидит напротив меня и спрашивает Раю о китайских событиях. Милая милая Морелла. Черный орленок, что делаешь ты на белых-белых голубятнях?
Из записной книжки Бетти Шрайбман
18 ноября 1929
Завтра 2 недели, как я в Париже. Настроение неважное. Виной тому — отсутствие работы, и Ида, и Дина.
Что они себе думают? Чем закончится Динино поведение? Неужели ей Борис нравится? Я на него не могу даже смотреть. Постараюсь говорить с ним. Навряд ли удастся. Эх! Найти бы работу, а потом устроила бы все по-моему.
Я это сделаю, непременно сделаю. Не знаю, за что взяться. Настроение кошмарное. Ах, найти бы работу, тогда бы все устроилось.
Ида и Дина очень добрые, но они себя совсем не жалеют. Недаром говорили, что Париж всех портит. Оно так и есть. Какой ужас! Вот она любила Мишу, потом не знаю кого, затем Б. П., а теперь, наверное, есть кто-нибудь другой.
Ц. считается женой Пр., а любит какого-то Мамченко. Валериан оставляет Раису и мечтает о какой-то Катяше. Брр, холодно делается от всей этой путаницы. Это значит свобода любви или что? Ничего не понимаю, можно с ума сойти от всей этой путаницы. Смотри, Бетя, не попади в этот круг. Горе мне, коль попаду, — не выкручусь. Лучше всего, буду остерегаться.
Борис Поплавский — Иде Карской
Среда ночью. Без даты
Я пользуюсь тем, что у нас дома еще не спят, чтобы переписать тебе «Мореллу», а также чтобы еще раз сказать о том, об чем не смею говорить с тобою при встречах, о том, как я тебя люблю и как мне радостно и странно тебя видеть. Ведь ты для меня сделалась совсем другая, новая, загадочная, и вместе с тем такая знакомая, родная, как маленькая моя сестра. Ах, в этой истории действительно много от Эдгара По. Так же, как у него, мы «воспитывались» вместе и никогда не думали о том, что что-нибудь может быть между нами. Так же теперь, когда я люблю тебя, к твоему новому дорогому, неведомому лицу прибавляется то давно знакомое милое близкое родное лицо моей маленькой нежной сестры, этой Иды, с которой мы варили алхимические супы на rue Général Bizot. Пойми меня, Морелла, милая, так страшно странно все это, и глубоко, и мило, мило бесконечно, несмотря на то, что ты не любишь меня и смеешься, вероятно, часто надо мной, над моей бедностью, над моим уродством, над моей любовью и над моими стихами. Спи, дорога моя доблестная девочка. Я написал свою вторую «Мореллу» о том, что я называю твоей доблестью, незабвенной решимостью твоего дорогого, неподвижного, серьезного лица. Неужели ты никогда не вернешься ко мне настолько, чтобы я перестал так страшно тебя бояться и смог рассказать тебе о том, какою я тебя вижу где-то высоко-высоко и далеко за снегами и дождями жизни, в неподвижном и нежном сиянии какой-то прямо-таки неземной доблести.
FB2Library.Elements.Poem.PoemItem
Ах, как у меня рука дрожит от этих аппаратов. Но ведь ты там была, ах какое счастье для меня быть там, где ты, хоть я не знаю другого счастья: прекрасно, вероятно, смотреть тебе в глаза, бледно-серые, прекрасно неподвижные, когда ты серьезна, как то высокое, нестерпимо прекрасное бледное исландское небо, об котором мы давеча говорили. Прощай, Морелла, я почему-то всегда говорю тебе прощай, а не до свидания, так мало я надеюсь вскоре опять тебя увидеть. Боже мой, когда же настанет тот час, когда ты, наконец, поймешь, как глубоко и серьезно я тебя люблю, и еще раз взвесишь и выберешь между двумя «большими» любовями. А не между любовью и «истерикой», ибо какая же здесь истерика, когда человек ясно, как Божий день, понял, что все до того было ерундой и декорацией, а вот теперь его час настал любить, и что проигрывает он этот час. А что внезапно пришел «этот час» — не внезапно, а годами предчувствуя, просыпаясь и почти засыпая, чтобы наконец проснуться и понять, что вот это и есть то, об чем грезил, об чем грустил, об чем всегда писал.
Прощай, Морелла — девочка-вечность.
Скучно пишут те, кто любят, — кажется тем, кого не любят. Я очень люблю тебя, спи спокойно. Христос с тобою.
P.S. Киса, я завтра лучше перепишу тебе Мореллу, а то сегодня больно некрасиво выходит, так рука дрожит из-за аппаратиков [81] .
Дневник Иды Карской
Четверг, 28 ноября 1929
Боролась со шкафами. Устала. Дышу отрывисто и смешно. Дина за что-то на меня сердится. Я продолжаю для нее оставаться такой же легкомысленной девчонкой, какой она меня всегда считала. Напрасно в кафе я была с ней так искренна и показала ей всю тяжесть моего состояния. Ведь я ждала морального облегчения от нее, а она не поняла. Уговаривала пойти к Поплавскому. Неужели она не видит, как Карский гибнет: «Вы мое счастье и несчастье». Нет, я не уйду. Я останусь с ним. Но ужас в том, что я не погибну, а он погибнет. А если я уйду, он не погибнет? Достаточно ли одной жалости, сможет ли она поддержать ту радость, тот свет, который озарил и изменил его? Что делать?
Борис Поплавский — Иде Карской
Ночь. Без даты
Я вернулся домой в каком-то отчаянии, и вот зачем-то пишу тебе, хотя от этого мне может быть только еще хуже. Но, вероятно, нищим еще больнее терять их копейки, чем богачам — их миллионы. Ведь я теперь живу среди ночи только каким-то загадочным неясным свечением неба, но вот бывают в твоем голосе такие интонации, от которых боль переливается через край, и все буквально тонет и гаснет в ней. Зачем, Ида, ты так говоришь со мной, ведь ты уже знаешь, каково мне, и что я так живу в последней безнадежности, где-то на дне, не знаю, где. Как-то ведь все переменилось во мне, когда я заметил один твой совсем нездешний ангельский взгляд. Когда ты смотрела, как Сережа ищет что-то на полочке, по слепоте своей низко-низко по ней поводя носом, то действительно был тогда милый-милый, и даже во мне что-то к нему переменилось. Ведь я теперь все меньше и меньше жду чего-то, но все больше и глубже люблю тебя. Ведь ты никогда не придешь ко мне. Ах, мне действительно очень-очень плохо, и зачем ты все-таки так со мной говоришь, ведь нехорошо это… Прощай, Ида, ненаглядная моя Морелла, я стараюсь не видеть тебя и прихожу только тогда, когда все действительно через край, когда я уже и не знаю, как день пережить, вечер дожить… Ида, я действительно прошу у тебя, не будь так груба со мной, хотя бы внешне, ибо действительно никогда, никогда в жизни не было мне так тяжело, и я просто не знаю еще, не понимаю, что это такое.
Борис
Я живу теперь только какими-то таинственными отблесками и отражениями, я доволен этим, я буду любить тебя много лет, не обижай меня, Ида, не обижай. Господи Боже, ну как мне объяснить тебе, что этого прямо-таки нельзя теперь делать, нельзя отбирать копейки у нищих, у совсем-совсем побитых, «униженных и оскорбленных».
Дневник Бориса Поплавского
Из записей декабря 1929
Сегодня первый раз проснулся с именем Мореллы на устах и так радостно о ней думал. Две недели, месяц — прошли как миг, все собралось в одно воспоминание.
Слез больше нет, но светлая любовь вокруг, как зимнее утро.
Оставил их с Сережей, почти не вижу. Гуляю опять по Елисейским полям в высоком золоте решимости. Но когда она обе руки над моими плечами протянула, какое это было счастье, и это легкое пожатье, которое так осветило возвращение домой. «Мне так страшно с тобою встречаться, но страшнее тебя не встречать».
Четыре «сладкие дня» с Диной, но любовь глубже и тоньше за этим всем. Ах, как все-таки я плакал в субботу. И как краска ресниц мироздания тает в слезах. И ничего не замечал. Кто-то приходил, уходил, пил, тушил свет, утешал меня. Но никого не было. Только ты, ты Морелла, одна, дорогая, прекрасная. Как красивы все-таки те, кто любим, прямо на небе они. И сколько слез, слез, слез. Дина все-таки благородный ребенок. И как нежно они обнимались, «снежные сестры».
Вчера день мило пропал. Только совсем ночью были попытки медитации и страшные астральные сны перед сном. А то все боялся я, что метафизически погас.
* * *
Носик я ручке помял, когда в будке с Оцупом по телефону говорил. Сегодня, когда не хотел дать Дине картины в St Marcel, понял, как ее люблю. Грустил и сумерничал целый день у Терешковича. Он за ней ухаживает, и это мне льстит. Отбился от работы, вчера медитации не было, сейчас попытаюсь.
Вчера дикий скандал с Идой, медитации не было. Позавчера медитация, чудный вечер — рождение Дины. Флиртовал с Бетти, щипал и целовал Иду, она исчезла из сердца.
В четверг медитация плохая после бессонной ночи. Разговор с Борисом Заковичем у Hôtel de Ville о Дине. А за два дня до этого, в прошлый вторник, — огромный разговор с Идой, во время которого понял, что ее для меня не существует.
* * *
Закович и Ладя уходят в синема, а я отмываю ручку Заковича, с которой вовсе стерты иридиевые наконечники, но за которую эта гнусная личность требует 25 fr., руки все в чернилах. Жду Дину, которая вдруг стала интересоваться Терешковичем и целоваться с ним, когда мы уже совсем решили повенчаться. Так все в жизни расстраивается из-за пустяков.
* * *
Большой разговор с нежностями на моих коленях, как тогда на rue de Seine, когда играла флейта. Слезы, когда ели шоколадные конфеты, — из-за Терешковича.
Опять, может быть, люблю, но все время ссоры.
Говорил Заковичу в заснеженном Jardin des Plantes: ведь я еще ничего не сделал. А сегодня: Безобразов будет только пробой пера «à l'œuvre».
Почти не работал, нежность душит. Снежно.
Позавчера странный сон, Дина в зеленом платье. А вчера Дина — мраморная статуя, которую надо оживить поцелуями. Пишу опять новым стило, она подарила, а я ей свое с новым пером.
Из дневника Иды Карской
Среда 18 декабря 1929
Через месяц, максимум два, я навсегда свяжу свою жизнь с жизнью Карского. И чем больше сцен, тем больше они укорачивают срок. По средствам борьбы можно узнать человека, но и у одного, и у другого они оказались довольно плохонькими. Оба эгоисты. Борис — хам, у него отсутствует сдерживающий центр, а чем тот лучше? Мне сейчас очень тоскливо, нет, даже не это, просто все слишком ясно. И если можно было бы освободиться, то стало бы легко. Борис и Дина все больше толкают меня в эту пропасть.
2 января 1930
Мне раньше очень хотелось иметь ребенка, почему же теперь мне так страшно его иметь? Нет, я не хочу иметь ребенка, это нас свяжет. Нет, ничего нас не должно связывать. Брак нас свяжет для прочих людей, но меня не свяжет.
Что-то очень светлое кончается. Небывалое чувство одиночества. Быстрый переход от слез к улыбке, от розового оттенка лица к серому и белому, почти восковому. Редко серьезное лицо (я его не понимаю). Самое серьезное в лице — губы, оттого их крашу, не соответствуют прочей «конструкции».
Bagouretty как-то съехидничал на мой счет: «Vous cherchez de jolies phrases, la fabule vous intéresse peu». Idiot! Вся жизнь редко бывает интересной, бывают яркие, неповторимые вспышки. Если б мы искали замечательных книг, то нам давно нужно было б забросить чтение, отдельные фразы, отдельные странички бывают исключительными, а фабула довольно редко бывает даже интересной.
Руся Оцуп напрасно крестилась, напрасно она приняла христианство. Религия очень мало к чему обязывает человека, а религия «choisie» предельно обязывает.
Войдет ли Терешкович в Динину жизнь, как когда-то Миша, а теперь Поплавский?
Любовь Поплавского — что весенний снег, снег крупный, солнце est trop brillant pour cette fragilité, и… ничего.
Я, может быть, могла увидеть солнце, но густые тучи заслонили его.
У Сережи, когда он смеется, смеются глаза (очень редкое явление).
Дневник Бориса Поплавского
Из записей января 1930
Утром читал о Леонардо. Потом в угнетении гулял, обедал и ссорился с Идой. Дома медитировал почти во сне, видел перевертывающиеся чаши с кровью, наводненье и другие фантастические вещи. Нечаянный разговор с Диной в Зоо.
Вчера читал Малларме и изумительно медитировал. Решил, что нужно писать о религии, потому что эти способности больше даже поэтических. Вечером были у Зданевичей с Терешковичем, который все говорил Дине: «Пожалейте меня, полюбите меня».
Русское рождество никто не празднует, устали праздновать. Гулял, был у Терешковича, взял у него диск Best Black. Не застал Заковича и Блюма, мечтал о глупостях. Хочу работать, хотя и не хочется работать. Зима, все серое и сонное.
* * *
Сейчас, может быть, буду медитировать и читать, но какой там уже роман — 2 часа. Спал шесть часов — с семи до часа — у С. П., после нежностей, от которых ей потом было страшно противно, а мне как-то никак. Перелистывал чудный константинопольский дневник, где на каждом шагу: «молился», «говорил о теософии» и т.д.
Вчера утром — у Кости Терешковича, который был исключительно нежен и мил. Видел чудесный портрет Ильязда, с которым спорил о том, можно ли вишню сравнивать с агатом. Я говорил, что это плохо и что зуб сломаешь, он — что это искусство.
В Студенческом клубе было довольно неинтересно, зато потом хороший разговор с Рогалей и теологом с носом о религиозном начале сексуальности и о еврейской женщине. Рогаля был очарователен, милый, нежный человек.
Позавчера, в четверг, нежности с С. П. у меня — после уборки книг, в ужасной усталости.
В среду ничего не делал, получил у Блюма три картины. Но во вторник чудно работал днем. Медитируя, плакал, как ребенок. Написал 12 страниц романа, вечером же зачем-то покатили кутить к Проценко и, конечно, до утра. Лег в 9 часов разбитым совершенно.
В общем ничего не желаю, ни на что не надеюсь, ничего не боюсь. Разбитый, тотчас же встаю и по доброй воле иду дальше.
* * *
Снова Оцупа не было дома. Статья продолжает терзать меня. Ем по утрам яблоки. Вернулся опять к старой молочнице. Сейчас буду писать роман, а потом доклад начерно. В общем — высокое настроение.
Понедельник провел у Дины. Объяснялись, плакали, помирились. Возвращался поздно, без пальто, думал: зачем это все? Попытался медитировать на ходу, потом засыпая, и рано утром — еще в темноте. Пытался читать Ключевского, борясь со сном.
Позавчера, в воскресенье, целый день работал, было солнечно и страшно. Роман шел средне, слишком много страшных слов.
Вечером мучился у Манциарли среди жалких французиков и ничего наших. Эта оранжевая гостиная — как какой-то страшный сон в сердце.
Смертельно тосковал по возвращении, но все же утверждал себя и не боялся. Особенно на лестнице был такой момент, когда было страшно темноты, а я решил: пусть будет, что будет, и шел навстречу.
Медитировал хорошо.
В пятницу работал у Дины, ссорились, потом она хотела, чтобы я проводил с нею вечера. В четверг работал много у Терешковича, грустил. Ссорился с Диной.
В среду не помню, кажется работал. Ах нет, не спав ночь или почти, написал наутро четыре строфы, потом отвратительные нежности.
Из записной книжки Бетти Шрайбман
14 января 1930
Третий месяц моего пребывания в Париже. Результаты: плохое настроение, усталость. Причины: Ида и Дина. Я обманулась. Мама была права. Я с ними жить не могу. Они мною не интересуются. Да, в конце концов, я должна была этого ждать. Мамуленька моя, ты умница, ты мне говорила, что они меня не любят, забыли, не интересуются. Мусенька тоже была права, хоть и говорила, что ехать я все ж таки должна. Я себе представить тогда не могла, что они так ко мне отнесутся.
Я их не виню. Также не жалею, что сюда приехала. Буду стараться устроить свою личную жизнь совершенно изолированной.
Тьма людей вечно шатается в нашей комнате. Меня они мало смущают. Лучше, чем одной быть в комнате. Я могу спать в их присутствии скорее, чем в отсутствии. Чем объяснить это, не знаю. Вчера была одна с 11 ч. Все время почти что думала. Над чем? Не знаю.
Глава 4
БЕСКОНЕЧНОСТЬ ОТРАЖЕНИЙ
Дневник Иды Карской
Из записей января-февраля 1930
Тоскующая, робкая, зачем я существую, ведь я ничего, никогда толкового не сумею сделать. Слезы в автобусе, жалко себя и жалко других. Мне очень тяжело, я почему-то от жизни ничего не жду. Я почему-то боюсь Сены, уж больно она притягивает. Зачем Сережа ищет работу, ведь я на его счет никогда не буду жить, хотя это очень трогательно, но все-таки обидно.
* * *
Все кончают, только я отстала.
Сережа не верит, что мне страшно переезжать к нему на квартиру. Ведь это как-то не мой дом. Всегда себя буду чувствовать гостьей. Он все больше привязывается. Почему такая тоска, хотя и не такая острая, как раньше? Меня беспокоит Дина. Моя большая, тоскующая девочка. А Борис даже слабо помнится. Острее вспоминаются две-три сцены в этой комнате. Тогда была боль, по крайней мере у него, а у меня чувство утопающей, а теперь почему-то не верится, что это было действительно чувство. Любит эффекты, экзальтированное дитя, только напрасно Дину мучает. Смешно, ведь все меня обвиняли. Уже второй раз в жизни мы с Диной сталкиваемся — Миша, Борис. Мне очень радостно, что в конце концов Дина выходит победительницей.
Дневник Бориса Поплавского
Из записей февраля 1930
Кот сидит у папы на колене. Сегодня спрашивал, сколько он в точности за квартиру платит. Думал: когда он умрет сможем ли мы платить? Милый, дорогой, какой он стал старый-старый — особенно когда встает. А сейчас еврейский анекдот рассказывает. Милый, милый, дорогой папа, мне одновременно хочется, чтобы ты жил бесконечно и чтобы поскорее избавился от этой жизни.
Вчера, 4 февраля, работал много. Думал о доказательстве бытия Божия. А позавчера мало работал, но все-таки. Ничего, кажется, не читал, весь день мучались с утра в шумной их комнате, где Костя писал портрет Иды и все жалел, что не умеет рисовать. А Карский, такой милый, все о своем «труде» заботится.
2 февраля с утра у них обедали, пошли с Диной в Тюильри на выставку, но по дороге дико поссорились. В ужасной тоске поехал в Кламар. Читал Мореллу, чуть не плакал, думал, что с нею я могу надеяться быть великим поэтом. Еще тридцать Морелл — и можно спать.
В субботу после La Bolée поссорился с Диной, потому что бежал за Адамовичем. Работал. Но в пятницу, кажется, не работал после бессонной ночи, проведенной в угловом кафе около place St Michel и чудного разговора о Христе.
В четверг 28-го опоздал на свою лекцию на целый час. Публика все-таки осталась, человек сорок. Целый день готовился, обдумывал и записывал до боли в сердце. Думал о грандиозных мистических вещах.
27-го все хлопотал насчет Чисел. 26-го тоже, кажется, работал все время, но уже ничего не помню. Так далеко в глубь, 10 дней, там ночь, как очень глубоко в воде. Как быстро гаснет жизнь.
Ирина Голицына — матери
Пермь, 8 февраля 1930
Дорогая моя мама, сегодня, наконец, пришло твое письмо от 29 января. Я так и думала, что после гриппа ты сильно ослабела, и так надеюсь, что сейчас ты немножко хоть набралась сил. Когда разделены таким большим расстоянием, так сильно все тревожит. Здоровье Ники налаживается, он выходит и начал вести свой обычный образ жизни. Мы очень воспряли духом со дня приезда Марии Никитичны, — это такой незаменимый во всех отношениях человек. И потом дети ее так любят, и она их обожает. Она даже плачет иногда от жалости, что у них нет так много необходимого и что они разуты.
Конец декабря и начало января вспоминаются мне сейчас как очень трудное время. Темнота, всюду грязь, Ники больной, хаос на кухне и в комнатах. Сейчас опять электричество, и все по-иному. Также сильно подбадривает свобода Ники. У меня появилась возможность кое-что привести в порядок. Больше всего меня радует, что с приездом Марии Никитичны я могу много быть с детьми, они так любят, когда им читают. Морозы стоят порядочные, и дрова дороги. Наша печка как-то разладилась и не так хорошо греет, как в предыдущие годы.
Дневник Бориса Поплавского
Из записей февраля 1930
Думал о половых органах мисс Европы по поводу фотографии. Дина работает у мамы, ее будто меньше стал любить.
Настроение в общем светлое, хотя вчера целый день спал, видел людей на деревьях и храм поклонников шоколада. Это после бессонной ночи в Куполе, бесконечно долгой — посередине, около фонтана, куда Адамович пускал блюдечки-кораблики.
В Селекте была очаровательная компания. Американка, все время дававшая деньги и целовавшая руки у какого-то пьяного англичанина, старого и милого. Мы пели русские песни, а Рогаля — просто изумительно. Выходя из Селекта, прямо физически поцеловал зарю, которая, к сожалению, была очень краткой.
* * *
Утром читал, затем проводил Дину на урок — было тягостно. Затем в ателье — потому что до этого вдруг страшно захотелось уеть Раису, вообразил ее голую с крошечным задом и волосатой пиздой (даже слегка возбудился, пиша это). Но она оказалась тихой и антисексуальной (помирилась с Дряхловым). Прибил, неизвестно зачем, одно су гвоздем к стене в ателье и пошел домой, где написал пятое стихотворение.
Загрустил, не застав Заковича, пошел к Лиде. Та была страшно мила, слушали чудный граммофон, и вообще у нее довольно красиво (но ах, эта лысина!). Рассказывала, что была влюблена в меня и даже хотела отравиться.
Позировал в Тургеневском обществе загадочного поэта (у! сволочь). А рядом сидела какая-то милая-милая девочка и все хотела познакомиться, но я не смог — из-за невроза и из хамства. Потом жалел. И о том, что мало хлопали. Зато много, когда звали читать, — и она тоже.
Дома и на улице еще медитировал. «Бедный мой Христос, как я тебя оставил одного в снегу». Потом эти дни будут для меня новым классическим ощущением. В общем, все хорошо, только вот Дина грустит.
В воскресенье был у Минчина и с ним у Пуни, который был красив (какой измученный у него вид) и подарил работу — старый натюрморт. Были мы у него с Блюмом, с которым пережили замечательные, чудные, золотые мгновения.
15-го, суббота. Странный день. Спал часа три. Весь день слабый-слабый, еле живой бродил, играл в стрелу — и страшно плохо из-за переутомления. Потом заснул. Дина была мила.
В пятницу, 14-го, утром рано-рано медитировал в слезах. Потом прочел 150 страниц Cocteau «Les Enfants terribles» и всю ночь гулял то с Адамовичем, то в Куполе — все в состоянии предельного, безумного возбуждения. Страшный день (если так — умру).
В четверг 13-го работал, писал роман, медитировал, читал и т.д. Все думал об абсолютной работе, о непрерывной.
* * *
Сижу дома, укутанный в два пальто. Ладя читает в кровати Пруста. Он сегодня пришел в 8 часов утра без фуражки (потерял на лестнице), но с букетом каких-то колючих листков. Затем обоссал клозет и лег спать.
У меня уже с утра была тоска, бродил по холоду. Был у Дины, которая зло и тоскливо молчала, в то время, как я рассказывал про свое вчерашнее чтение, затем у Заковича (не застал), потом с Беляевым, которому мать пожалела дать на копейку каши. У девочек (грустно играли в стрелу) погружался в какую-то безысходность («чувствуя себя бездарным»), наконец, дома, где, страшно устав, медитировал на кровати где-то глубоко-глубоко, чуть ли не за порогом сна.
Потом читал чудные теософские вещи. Продолжается очень высокая жизнь, хотя вчера и сегодня низкие ее стадии. Сегодня сердце не болит, но не писал ничего.
Папа пришел, гонит со стола, вот горе. Вдруг мамаша, раздобрев, пустила меня в столовую под чудный золотой свет керосиновой лампы, которая кстати слегка мигает. Наслаждаюсь домом, желтым огнем лампы, книгами, картинами.
Вчера Лида милые вещи говорила, хотя к концу мы перестали друг друга понимать. Говорили много о Адамовиче, что он мною восхищается, но не любит моих стихов (неправда, любит, но совестится мол; а может быть это все ложь?).
А глубокой ночью, когда я был унижен, из-за того, что утаил свои последние 4 франка (причем опять Лида платила), за туманным стеклом так прекрасно в огнях мигала ночная даль, мы бестолково говорили о заре. А невроз в это время все переходил из одной стадии в другую, то острую (но уже не до крика), то отпускал.
Интересная какая на винте лампы фигурка: на черном фоне, какая-то греческая женщина держит в руке факел и бежит куда-то.
У Дины, в сущности, два дня не был, ее плохое настроение убивает меня, и я снова его увеличиваю злыми словами — безысходность.
* * *
Доработался к ночи до судорог в руках. От страха за важность того, что открыл, ворочался на кровати. Все время занят мыслями о жалости и вере.
Вчера целый день ходил в бреду, больной от бессонницы, потому что всю предыдущую ночь не спал, шлялся с Дляхловым и другими. С Дряхловым мы очень мило говорили, он был умен, благороден и доброжелателен. Утром читал ему стихи на рассвете на мосту и, объясняя Мореллу, думал: «Все-таки очень, очень здорово».
Утро было меловое и высокое. Потом были на Marché, куда я ездил два раза за чудными пластинками, из-за которых Циля в полосатом светере чуть не плакала. Сейчас буду работать, что ли.
В субботу 22-го читал Лотреамона (о нем тяжелое впечатление) и отдыхал от предыдущего сонного дня, который как-то вылетел из жизни. Спал, как сукин сын, до шести, потом дразнил Дину и маму, шивших рубашку сыну, который денег не подает, затем заснул у Дины — вот и весь день.
20-го, в четверг, работал целый день, который длился 24 часа. Сперва писал Аполлона Безобразова страниц 10–12 — до переутомления. Затем страшно высокая медитация со слезами, и после как бы полубезумие, когда я каждую минуту ждал смерти. Одевался нервически, долго меняя галстуки. Страдал потом от унижений в Куполе. Голова побаливала. Хаотический спор о Христе, затем, всю ночь почти, анекдоты. Но не совсем утром, спросив, сколько стоит, сидели с Заковичем на rue Rivoli в кафе и все говорили о вонючих половых органах и семейной жизни.
Я в медитации 20-го понял, что недостаточно принимаю (мистически) Дину во внимание. Но куда деться от сексуальности, которой мало, но такой отвратительной (то есть вся она отвратительна). Спустил во сне на каких-то баб.
* * *
Мои стихи в «Числах» вызывают во мне одно отвращение. Мореллы — лучше, и сюрреалистические стихи, они — безукоризненны. Конечно, никто их понять не может.
Сижу обложенный компрессами. Сегодня буду работать первый день за много времени, флюс меня дико мучает. Были в синема, видел нежную сексуалку — Joan Crasfort, но вчера, 27 февраля 1930 года, я не хотел бы ее ебать.
Вчера я целый день страдал, капризничал и спал у Дины, где меня до того обидели (по поводу платы за квартиру), что я ушел, бросив обед. Днем играл в стрелу и даже немного не мог читать. Перелистывал старый свой дневник. Вечером, обложившись шарфом, пошел к Кочевью, но все уже ушли. Застал Лиду, и мы очень долго разговаривали о жалости, причем я нежно держал ее за руку. Она тоже была со мной мила.
Позавчера писал Безобразова, пять страниц. Остальное время играл с Диной в жаке и спал. Милая Дина, нежная девочка — какие у нее наивные детские жесты. И стихи понимает.
* * *
8-го с утра был у Минчина и с ним в ателье, где он с трудом подарил мне картину, торговались, как цыгане, измучился. Оттуда к Дине, с нею разные нежные разговоры, объясняющиеся жалостью и кончившиеся отвратительной самодовольной еблей. Ужасный день.
Вечером и ночью говорил с Рогалей об оккультизме, хотя нужно было спать, столько ночей не спал. Днем писал в тетрадке, читал о греческих религиях и медитировал у Дины в страшном отчаянии, все время засыпая.
6-го, после бессонной ночи, днем спал и дико ебался, несмотря на уговоры, хотя не спускал или почти. Вечером, в дикой тоске из-за плохих стихов в Числах, шлялся по всему Монпарнасу, был в Кочевье, в Deux Magots, в Dôm'e, где Адамович с Фельзеном играли в бридж в подземелье, в Coupole, где были Ладинский и Сгурида (из Константинополя), а осел Слоним гадал по почерку. В Ротонде, где сидели Мандельштамы, почти засыпал на стуле, сделал стойку и пошел домой. Хорошо бывает в сортирах, там чисто и амикально, и можно мыться и снимать очки.
5-го, в среду, работал, ебался. Был в Лампе, после ебли считая себя недостойным говорить и боясь за нервы. Ходил потом всю ночь один. Был на заре в Нотр Дам, где священник возносил причастие, похожее на презерватив (тьфу!), а карлик сторож все гнал меня. А вдалеке пели трубы, чистые-чистые, проходящих барж. Заря была чудесная. Розовая, но очень скоро побелела.
4-го работал, кончил первую часть Безобразова. Медитировал. Все у Дины. 3-го тоже Безобразов. Дома трагедии из-за остановки газа. Весенняя погода.
В субботу, 1-го, меня резали, и я с огромной бородой безумно тосковал в Ротонде. Но в воскресенье работал.
Не бойся ничего. Прошедшее отвратительно, но будущее перед нами все в сиянье рассвета, вечного рассвета «Да будет!».
Дневник Иды Карской
Из записей марта 1930
Через две-три недели стану женой Карского. Что я делаю? Ведь можно бы и исчезнуть, Сережа никогда не знал бы действительной причины. В последнее время мне как-то хочется его оттолкнуть. И так как я это скрываю, это чувство только усиливается. Пожалуй что сейчас я лучше всего отношусь к Дряхлову, только иногда он бывает чрезмерно груб. Ни Дина, ни Бетя меня не любят.
Карский — «Ой, у него все качества!». Любовь — это человеческое чувство или ощущение высшего порядка? Ведь ни к кому не отношусь плохо, к некоторым даже привязана.
* * *
Грущу. Боюсь брака. Заранее знаю, что каждый будет жить своей собственной жизнью. Мы слишком противоположные характеры. С моей стороны упрямство, своеволие, там — «логика» (логика — вещь вообще подозрительная). У меня — знание или может быть инстинктивное чувство, что я так долго жить не смогу. Его «уступки» меня раздражают, потому что они только условные, не настоящие.
Дневник Бориса Поплавского
Из записей марта 1930
Сегодня опять такая весенняя погода, а то снова холодно было. Милое кремовое ателье Гука, где-то там далеко за Монпарнасом, где почти нет домов. Путешествие с огромной картиной, работа у Дины, пока не заснул, и масса пришло-грубого народу. Читаю Зелинского, какой волшебный мир все эти Селевки и Антигоны.
10-го работал целый день, был у врача, медитировал на улице вечером, тосковал в синема, где видел фильму с двойником Греты Гарбо и меня адски кусала блоха. Дина была милая, несчастная, когда притворялась, что садится в метро, а потом ведь пешком пошла.
9-го, в воскресенье поднялся с добрыми намерениями. Думал о том, что хорошо всю жизнь кирпичик приделывать к огромной Вавилонской башне. Наложил на себя длительную медитацию: 60 минут плюс 10. Думаю потом так и оставить.
Работал дома, читал Лейбница и писал о категориях — казалось мне, что делаю великие философские открытия. Потом солнце так ясно сияло и грело комнату, а я думал о золотой безнадежности. Медитировал мало, но день был очень, очень высокий.
Замечательный разговор с Диной о ебле. Рассказал, как Раису пихнул Терешкович, — ей противно, мне, говорю, совершенно безразлично, а у других мило. Она: «Нет не безразлично, одним дико нужно, а другим (ей и мне) — отвратительно, тяжело».
Долго ставил граммофон, и он таинственно утешал меня отчаянною мыслью о том, что «Аполлон Безобразов» — вещь на редкого читателя. Сегодня опять диктовал с редким увлечением. Не могу без ужаса думать как все это примут такие ослы, как Осоргин.
* * *
Работать очень хочется, а надо к Блюму идти и к зубному врачу (какие красивые чернила). Начал писать мистическое действо, инспирируясь Marcel'ем Villand'ом, хотя я ведь его уже давно писать хотел, еще Блюму на rue de la Gaîté рассказывал о велосипедном состязании, врывающемся на сцену. Пишу без плана, на авось, как стихи, хочу писать также и мысли.
Пятница 21-го — ужасный день. Целый день и вечер проеб, причем ужасно сладко, чуть не до спазма, еще целовался, бродил, покупал книги.
Страшный день, хотя немного писал между пиздами, и читал, а также молился — медитировал, читал, возвращаясь изъебанный, и потом — дома. На «Зеленой Лампе» не был и не говорил, чувствую ужасное раскаянье, ведь уже два раза из-за ебли отказываюсь от возможности послушать.
В субботу работал, медитировал, писал о Боге и читал. Позировал милому Блюму, а вечером был с Диной на Стрираме, слушал адскую левую, героическую музыку.
Потом кокетничал перед Хентовой своими связями в Куполе и дрался в Dôme. Заковича обидели два отвратительных русских. Мы с Варшавским им набили, разбил опять пальцы на руках, но в общем мне совсем не попало, потом был доволен, что дрался особенно зверски. Только в результате лег поздно, в пять часов, и следующий день был погублен заранее.
Из записной книжки Бетти Шрайбман
24 марта 1930
Давно ничего не записывала. Почему? Стоит ли и теперь что-нибудь записать? Право не знаю. Нет настроения.
Марина Цветаева — Борису Поплавскому
30 марта 1930
Милый Поплавский, большая просьба: не согласились бы вы выступить на моем вечере — либо в конце апреля, либо в начале мая, — о дне извещу. Вечер в Salle de Géographie, 450 человек, нужно будет читать погромче… «Вечер Романтики» — ваше подойдет более или менее все. Выбрать успеете.
Очень прошу вас ответить возможно скорее.
Сердечный привет.
М. Цветаева.
Дневник Иды Карской
Из записей апреля 1930
Переехала, устроили «уют». Не скучно здесь, но иногда странно тоскуется. Тихо и весь Париж виден. В понедельник Дина и Борис тосковали со мной вместе. Было очень странно, они очень тоскливо танцевали. Дина уехала, зачем я не была с ней нежней, зачем я сказала уходя «прощай»? Сегодня же вечером напишу ей письмо. Мне страшно за нее. Ходила, как лунатик, по улицам. Сережа очень мил и сильно привязывается. У меня нет чувства прибытия в гавань. Читала только что письма Бориса, написанные, наверно, в минуту аффекта.
Сережа хочет ребенка, я люблю детей, но не хочу их пока. Ведь я никак не могу себя найти, нужно раньше себя определить. Я теперь смогу, наверное, много работать.
* * *
Вечером
Мне страшно. Где Динушенька, ведь она у меня одна? Я хочу к ней, а ведь она меня не желает. Вечное проклятие тяготеет надо мной, я всегда не там, где мне нужно быть.
* * *
Вчера был Гингер, странный, жалость, неуверенность, желание épater les gens, хорошая память, что-то не понравилось. Ночью кошмары.
Сегодня чувство одиночества и страха. Всюду дождь. Квартира неуютна, впечатление наскоро сколоченного сарая. Грязновато-желтое освещение.
Дневник Бориса Поплавского
Из записей апреля 1930
Еще новые дни, совсем в другом цвете, не солнечно, а звездно метафизически. Иллюминации каждый день, и несколько раз в день — слезы. Тоска о полной неприменяемости «продуктов» к читательской атмосфере. Вовне все плохо, но так хорошо внутри, что даже незаметно.
Дина мила и свет, но не тепло. Закович тепло, и свет от него сейчас очень высок. Всеволод — тепло (его ранили ножом в спину и через три дня уже выздоровел — Поплавские!). Лида — милая дура, но безумно меня уважает. Компания Злобин-Браславский — самое сейчас серьезное во внешней жизни.
С. вдруг при второй встрече начала меня целовать мокрым ртом и прижиматься ворсистой мордой и этим, кажется, навсегда уничтожила возможность ее полюбить. А жалко, так все начиналось.
Необычайное наслаждение от пьянства и от бесконечного употребления с С. П. Высокая грусть в том высоком доме-корабле, где все играют, кроме сумерков и огней железной дороги, которые священствуют.
Желание танцевать, необычайная прямо-таки метафизическая сладость старых фокстротов («Коо коо» и т.д.).
* * *
Числа меня всегда интересовали. Ясно, например, что один — это круг, два — линия, три — треугольник, четыре — с него начинается мир отражений.
Я сидел в задней комнате кафе, маленькой, как каюта. Но все стены были зеркалами, и она была бесконечной. Она странно отдалялась и раздваивалась во все стороны, исчезая где-то бесконечно далеко во мраке. Но всю эту бесконечность наполняли мои изображения, и мне казалось, что когда я шевелился или поднимал руку, тотчас же все мое столикое мироздание шевелилось и поднимало руку. Это и было четыре — четыре это бесконечность отражений.
* * *
Я всецело во власти внешних сил. И я сам для себя внешняя сила. Кроме того, самое внутреннее — тоже внешне, хотя изнутри. Там уж я совсем не властен. Там то светит солнце, то снег идет, то опять солнце, и на все это опускается страшная синева. А то на большой высоте вдруг появляется белое облако загадочной формы. Оно почти не двигается. Когда я, несколько часов спустя, опять поворачиваюсь вовнутрь, я опять вижу его, только слегка подвинувшимся в синем-синем небе. Потом оно исчезает. Девяносто раз на сто — неразгаданное совершенно. Это и есть — мысли. Они иногда светятся на границе атмосферы, белые спящие существа. И они оставляют ощущение, которое можно понять только тогда, когда их можно сравнить с чем-нибудь на земле. Но чаще всего они совершенно неуловимы, они не находят, где причалить, и исчезают напрасно — до времени.
Я сам такая мысль, меня им пока еще не с чем сравнить.
* * *
Борис — Вестник.
Елеонора — Красота.
Елла — Любовь.
Дина — Облако в синеве.
Светлый день, соленость во рту от кофе, но также то особое солоноватое ощущение, которое бывает всегда после бессонной ночи. Лег в пять, почти при заре, до этого все разговаривал с Шатцманом о войне — в подвале, среди играющих в карты. Пели цыганские романсы. Смеялись. Чем занимается русский человек? Грустит. Раньше думали: пьяница, а теперь и вина нет, и пить вредно.
Кажется, начнутся стихи. «Было время тебе появиться». Действительно, было время появиться Елеоноре. Она вышла из мрака, и тогда же разговор начался на самой высокой ноте. Пришел на письмо — красная комната — странное ощущение. При втором свидании мы уже целовались и клялись, через месяц уехали вместе в Версаль. На пасху там была тишина, светлая комната, шоколад. Обиды пустые забыты, и высокие неземные разговоры, которые есть веяние загробной жизни.
* * *
Бывают дни и закаты, когда небо страшно приближается, и великие тайны мира раскрываются прямо под крышами, на высоте пыльных деревьев, а потом все опять страшно далеко.
Позавчера — взаимная иллюминация во время таинственной фильмы и музыки. Обморок твой, мои слезы над тобою в протяжении часа, и молитвы, и магия. И как ты стояла у стены и говорила, что жизнь уходит в такие минуты. И как ты заснула. Бесконечное отдаление, окружающее тебя.
18-го, в пятницу — разговоры, потом ссора, как в первый раз. Лодка, обед на пароходе.
* * *
Шумно идет дождь. Как люди хорошеют, когда они слабеют, говорит Закович. Ужасно страдаю от невроза, и все обмороки какие-то бывают в отношениях, когда страшно темно. Два последних дня медитации не было, все потому же. Вчера в лесу припадок странной мрачности. Мечта работать.
Сегодня четверг, самый красивый день недели. Четверг — это плоскогорье и поезд, медленно идущий по плоскогорью. Умереть нужно именно в четверг. В четверг всегда идет снег. Солнце где-то чувствуется, но его не видно. В четверг я сплю почти целый день.
Сегодня мы идем на концерт. Медитировать я буду поздно ночью, возвращаясь домой. Пока — милый и пропащий день.
О ужас, бежал по улице почувствовал ужасную адскую боль в груди. Утром pneumatique. Как хорошо жить, и страха нет.
Ирина Голицына — матери
Пермь, 27 апреля 1930
На днях пришла твоя посылка, спасибо за нее, так приятно было ее получить, и пошлина оказалась небольшой — 7 рублей 8 копеек. Очень мало обкладывается тапиока (и вообще всякая крупа), и это такая прекрасная вещь. Одновременно с твоей посылкой пришли две Вавины, и мы до сих пор в недоумении, что с ними делать. Там чудное какао, две банки, но за них нужно внести больше 20 рублей. Чай нам не нужен, но за него нужно уплатить 10 рублей; еще очень дорого молоко сгущенное — за одну банку около 8 рублей. Самая маленькая пошлина на крупу, но приходится с ней расстаться из-за этих трех дорогих продуктов. Заплатить за посылки 50 рублей мы не в состоянии, и, к сожалению, придется их отослать обратно.
То, что ты нам пишешь в сегодняшнем письме, для нас очень утешительно и очень нас подбодрило, а на Пасху мы получили от Вавы (т.е. твои) 117 рублей 82 коп. Ники сейчас же послал из них 20 рублей в Москву с просьбой купить детям башмаки и чулочки, которых здесь достать нельзя. А пока нашлись добрые люди, которые пожертвовали старенькие, но не рваные ботинки, и дети в них ходят. Еще одна добрая дама, увидав раз, как Мимочка со мной прогуливается в валенках по сырости, пошла к себе домой и вернулась с калошами, которые мы на эти валенки надели. Так что и с обувью мало-помалу дело наладилось, а если пришлют из Москвы, то будет совсем хорошо.
Дневник Иды Карской
Из записей апреля 1930
Часто плохие настроения, где причина тоски? Отчего так тоскуется? Ведь Сережа очень хорошо ко мне относится, а я его огорчаю.
Дина права, Терешковича жалко. Его никто не любит.
Бориса хотелось бы видеть. Только не так, как в субботу, а так, чтобы можно было поговорить. Но мы не близки друг другу, он не чувствует мое настроение и не приходит. Он, кажется, влюблен и находится в литературной горячке. Это хорошо. Дина тоскует? Трудно любить такого человека. Его нужно любить абстрактно и чтоб он тебя не любил. Ведь требуешь от человека, любящего тебя, а от Бориса ничего нельзя требовать. Если б Карский это читал, ему, наверно, было бы обидно, но я действительно иногда скучаю по Борису.
Меня еще злит, что плохо работаю. Я очень изменилась за этот год, потеряла почву и иногда завидую Сереже, он работает и, главное, хочет и чувствует, что мог бы много сделать.
Дневник Бориса Поплавского
Из записей мая 1930
Утро, холодно, серый день. Свищу, подражая соловью, что безумно интригует Мимишку. Жадный кот все смотрит наверх, дабы сожрать невидимых птиц. Вчера была темная встреча, сегодня не знаю, и хотя мало думаю об ней, весь день есть приготовление к встрече.
Старый вопрос о ебле. Она для меня тяжела, не хочу ее — не надо. Но как быть? Конечно, она этого не понимает, и мы из-за этого не женимся. Ей нужно все-таки, вероятно, более энергичного человека. Хотя она наслаждается, я — мало, мне только мило. Раз дошли даже до анекдотов в кровати. Следующий день был полон раскаянья — и поделом. Это конец всему.
И все-таки она гениальная, неземная — и сумасшедшая. Пять романов за год, и все почему? Хотела сделать приятно, хотела что-нибудь дать, хотела, чтобы жалели, не могла защищаться, будучи в оцепенении. «Но только с тобой хорошо, с ними было страшно и противно». Самодовольно: «Да, конечно, я эротический человек». Потом опять: «Ах этого не нужно совсем». Трагическое начало.
Сейчас буду писать дневник Безобразова. Кот ходит кругом, грустное, но верующее настроение. Жалко, что редко пишу.
Из дневника Аполлона Безобразова
Апрель
Какой-то понедельник (неизвестно какого года). Это было утром, как раз в то время, как я проделывал свои 140 упражнений и как раз дошел до сто первого, когда раздался этот долгий-долгий звук, как будто кто-то был замурован в стене и стонал высоким-высоким человеческим голосом. Но я знал, что это поет вода в водопроводе, я знал, я знал. Вернее, это пела душа воды, циркулирующая, подобно голубой крови, в огромных стенах дома. Затем все смешалось, неизвестно как появился вечер. И голос из глубины граммофона проговорил таинственную английскую фразу и замолчал. Вечер я провел в кинематографе, там был такой большой голубой луч…
* * *
Ко мне вернулось мое стило. То самое, черное, хотя с новым и очень удобным пером.
Возвратился от Дины. У нее, впрочем, бывать незачем, встречи тяжелые, полные пережевывания неинтересных людей и обид. Сегодня серая погода. Медитирую в общем, хотя больше на улице и на ходу.
Вчера чуть не поругались после позавчерашних «сладких» — брр! — часов в чужой серой отельной комнате, откуда удрали, не заплатив гарсону 1 1/2 франка, мерзкая обстановка, да и не только.
Поздно страшный разговор с Браславским до холодной дрожи о пошлости оккультизма и о мистериях.
Высокие в общем дни. Невроз режет, как ножом, но, принимая его, вхожу в самый высокий час. Солнечный трагизм, мужественное настроение.
Она действительно иллюминистка и полугениальное существо. Никогда не забуду страшную ночь на Gobelins, когда она после ссоры впала в такой глубокий обморок-отсутствие, что твердо верила, будто я ушел, рыдала безостановочно и разговаривала с привидениями и духами. Было страшно очень, потом целую неделю была как стеклянная, совершенно отсутствовала.
Что надо? Высокое равнение, уверенность в любви, ее молчание, терпение, принятие всего, главным образом невроза, который грызет меня, но который она переносит с редким христианским отношением. Хорошая память о незабываемом высоком-высоком Версале.
Написал наконец письмо Татьяне и статью в «Числа», хочется писать стихи, и в общем еще поднапрячься бы — и совсем было бы солнечно вокруг меня.
* * *
Газ горит светло и зеленовато, говоря почему-то о прошлых днях. Мама ест хлеб. В редакции было кисло.
С нею было необыкновенно стеснительно и нежно и в синема безумно сладко. Опьяняющие лобызания. Но нужно ли быть счастливым? Мне нет, конечно, и я уже думаю: расстаться бы.
Мило мы все-таки в тот раз, в вегетарианском ресторане, стенографически перемигивались. Говорить этого нельзя от безумной нервности голоса и мимики, которая все перевирает. А так деланое выражение сходит и возвращаюсь к своему простому лицу, серьезному, мужественному. А тот голосок и интересное выражение — какой позор.
* * *
Плохо дело. Вчера симулировал сердечный припадок, до того разнервничался, что ничего не мог поделать. Было тяжело, сегодня голубое письмо меня слегка растрогало, но, видимо, я решился порвать все. Вчера день безумной нервности, сердцебиение. Унизительный разговор с Диной, кончившийся хорошо. Сегодня, кажется, рабочее настроение. Писал, глупость такая, стихотворение в тетрадку Смоленской, эдакой телке.
Тише работай. Вчера в часы унижения свет был страшно близок, прямо перед глазами.
Несколько дней не увидимся под предлогом болезни. Дивный отдых. Запутался окончательно. Только внутри ясность, теплота, решимость. Люблю свою работу.
Примечание Осветителя. Далее наклеен клочок русской газеты с вырезанным абзацем. На оставшемся обрывке можно прочесть: «…которых повеет на нас романтизмом русских тридцатых годов. „Вечер романтики“ закончится выступлением Марины Цветаевой, которая славится умением читать…» А что же вырезано? А вот что: «Молодой поэт Б. Поплавский прочтет свои романтические, полные фантастики стихи, а Вадим Андреев — свои чеканные, строгие строфы, oт…». И приписано: «„Возрождение“, какой-то милый хуй».
* * *
Целый день смута и тяжесть. Все утро проходили с Заковичем по городу в воинственном возбуждении, выставив грудь в светерах, затянутых за пояс. Осуждали себя за это.
Попытался медитировать и вечером заснул после «Службы», которая была кислая. Вчера много танцевали в каком-то кабаке с подземным освещением. Медитировал все-таки, писал стихи. Да, играли у Карских в стрелу, страшно было мило. Как-то все друг друга любили, и в двадцать одно я напоследок снял банк — страшно волновался.
Дина милая, сразу стало мне легче с ней и даже совсем хорошо. Так мило мы тогда мороженое ели на Gobelins в слабом осеннем солнечном сиянии, и даже одну минуту около какого-то базара было совсем хорошо. Помню, были там такие зеленые ремешки.
* * *
Хорошие решения утром. Работа в страшном разброде, тоска. Но ведь каждую минуту новая жизнь начинается. Чайник свистит, Всеволод в волосяной сетке пьет какао.
Со «Службой» плохо. Вчера были грубые сексуальные моменты и тот же звериный крепкий запах ее платья. Возможно, что я ее вовсе не люблю, во всяком случае, не сильно люблю. Ce n'est pas ce grand amour dont il était question.
Мужество. Ужасная боль в груди от плохой жизни. Совестливость до физической боли. Разочарование в успехах. Стоит ли писать, если Иванову больше хлопали? Затем реакция. Скажи сам, какие стихи. — Очень хорошие, но оккультные.
Странная долгая весна.
Радует зелень в окне. Радуют Карские — милый дом. Радует Дина — друзья на всю жизнь. Блюм милый. Но от ребячества — страшная боль в сердце. Надо быть серьезным, взрослым, безумно гордым — но не перед другими, а гордиться тем, что мы любим: рыцарским озарением, святостью решения.
Сейчас буду работать.
* * *
Утром не работалось, проснулся у Блюма, обедал у Минчина. Вечером (медитации не было) Кочевье. «Службу» видел недолго. В Кочевье было мило. Потом долго шли с Лидой и Диной, и мне было больно, как Дина истерически разговаривает с нею. Были в Куполе, где я угощал ее café liégeois, потом шли пешком часа три подряд, был приятный мистический разговор с молитвами, благословениями, слезами и страшными гаданьями. Начался с того, что она видела нас вдвоем со «Службой» и сказала, что у нее «спина низкого человека».
Высокие вещи мы говорили.
«Служба» простовата, между прочим, все эти дни носилась с идеей, что беременна. Придется ее ликвидировать, хотя долг мне открылся тогда быть с ней милым и служить ей до конца ее любви. Так надо и сделать. Не везет мне в женщинах. Никогда не могу полюбить. Ищу Еллу — небесное существо.
* * *
Угнетает меня то, что очень я оборвался. Жалко куртки тогда не купили, навсегда бы осталась, а то все деньги проиграл.
Удивительно меня тронула на Marché спящая на солнце фигура. Уснуть бы так ни с того ни с сего. Только совестно. Берусь завтра вновь за «Аполлона Безобразова». Надо его с рук долой.
Вчера была странная медитация во сне. Со всех сторон рождались соблазнительные вещи — пейзажи, здания, женщины, радостные состояния. Но я от всего этого отказывался для поворота вглубь — к жалости и вере. Проснулся поэтически опустошенным, как мне казалось, но необыкновенно подбодренным в рыцарском смысле.
А позавчера — странный, грешный день. Никакое утро. Был у Минчина, затем пришел к Дине с картиной Блюма, найденной у него в коридоре. Там писал стихи и заснул. Во сне безумно сладко употреблялся с ней, а после долго еще дремал в солнечном луче, она делала вид, что спит. Но просто ей было мило.
Дневник Иды Карской
Из записей мая 1930
Я часто скучаю, даже плачу. Когда Сережи нет, мне скучно, я занимаюсь и жду его. А когда он приходит, то ждать уже некого, и мне тогда делается грустно, грустно. Ужасно еще то, что приходится ежедневно считать деньги, чтобы хватило, пока найдется работа. Мне это слишком противно.
Я напрасно огорчаю Сережу, он сильно устает от этого. Мне часто стыдно ему сказать, что я хочу выйти, хочу на Montparnasse, хочу видеть людей, говорить глупости. Я люблю это. Он этого не понимает или не желает понять.
Дневник Бориса Поплавского
Из записей мая 1930
Почти все разобрал и убрал библиотеку, на это ушло три дня, во время которых я ничего не делал. Но я отдыхал, ибо нужно было отдохнуть. В воскресенье прямо радуга в глазах у меня была от переутомления.
Ужасное было воскресенье. С утра поехал на Marché — без Дины, с которой опять прямо-таки любовь. Она была со мной груба, мстила, вероятно. Сперва хотел погулять на Champs-Elysées, но не выдержал невроза, прямо из дому поехал. Потом всю ночь напролет карты. В безумной тоске панического проигрыша поссорился с Шурой Гингером. Думается, это на всю жизнь. Удивительно невеликодушный, просто жестокий человек.
Где-то за занавесом высокое настроение, здесь — ужасающая блажь и пустота.
Спокойствие, надо играть на остаток, — но сегодня же.
20-го был дикий день, с утра лентяйничал, переставлял книги, читал газеты и спал, видя странные сны. Читал Эдгара По, гениальный визионер, но смысла своих видений не видел, говорит Дина. После этого глубочайший разговор на скамейке о принятии жертвы Христа — до головной боли. Прилив прошлой метафизической ясности. Шел домой, ясно видя и огорчаясь тому, что многое уже проиграно. Ну что ж, сразимся на остаток.
* * *
Думал, разлегшись, о том, как женщинам иногда хочется «принять член».
Не ответил на pneu — денег жалко, скажу, что не было.
Адски пропал вчерашний день, хотя было что-то вроде медитации. Снились милые сны, между прочим, оркестр — у нас где-то на даче — состоящий из зверей и птиц, и все это в полуоткрытую дверь в радостном розовом освещении.
С Диной долгие мистические разговоры, но не любовь. Эротически она по-прежнему привлекательна. Долгий разговор с ней в метро и в странном кафе на St Germain до слез.
* * *
С утра спал и читал электрическую книгу. Затем писал стихотворение о заре и затем зачем-то сорвался на Marché, где купил Дине узкие перчатки (которые пришлось разрезать) и голубой пояс. Безумно устал, невроз — как в некоторых снах, когда кажется, что ходишь без штанов. Потом «Служба», скука, объяснение.
Вчера — бурное воскресенье. Утром спал и медитировал на улице где-то около Pont Notre-Dame. Хотя знал заранее, что иду еться, в общем.
Играли в стрелу у Карских и нежно и несколько надорвано еблись у них на верхнем этаже при открытой двери. Затем тоска и отскребывание засперменных брюк. Поздно вечером нежность — и безумно трогательные отношения, кажется, опять любовь. Перекрестил ей лоб, грудь и руку.
Обязательно письмо Татьяне.
Мама ушла. Дина остается — милая. Надо бы поработать еще.
Солнце закатывается совсем.
Примечание Осветителя. Наклеен клочок русской газеты с вырезанным куском. Оставшийся текст: «Эпоха „непризнанных гениев“ и „прекрасных безумцев“ миновала. В публике — и даже не только в публике — есть твердое убеждение: всякий талантли-… [далее вырезано, затем:] …Конечно, биографии великих людей известны и выпускаются в свет в настоящее время особенно часто. Известно, что величайший математический гений истекшего столетия Абель умер от голода и неудач…» Приписка: «Это обо мне. Вот дура милая».
* * *
Страшная сонливость. Засыпаю по пять раз в день. Плохие, но чрезвычайно волевые медитации. Иногда боль в голове, все там же. Сегодня франко-рюс, не хочется, но пойду и буду говорить. Дина очень близка.
Вчера объяснение со «Службой», смысл которого в том, что прошлое неотменимо и что вполне стоит три месяца встречаться и скучать, чтоб в результате три минуты было хорошо, — стихи неизвестного достоинства.
Беспорядок в жизни — остаток прохождения «Службы». Но появляется солнце и некие глубоко метафизические часы, когда так много счастья и свободы, что, кажется, мне бы написать все книги, все стихи и даже все картины мира. О счастье, близко лето, когда все дела уедут и можно будет так много работать и потеть на солнце, и опять на природу поеду, хотя страшно — не разучился ли ее понимать.
* * *
Глава 5
ПОШЕЛ ПО ВОЗДУХУ
Дневник Бориса Поплавского
Из записей мая-июня 1930
Был небольшой бал. После хорошего в общем дня сперва я держал себя страшно чинно и благородно, потом, увлекшись стрелой, перессорился с Дряхловым из-за трех франков до слез. На рассвете возвращался изможденный и грустный и тоже все хотел плакать; хотя хорошо плакать.
Настало мое идеальное время. Нужно будет осуществить золотую жизнь. Радует комната и книги. Все в общем в порядке, с христианской точки зрения, а без нее — мрак и боль ужасная. Совесть вообще стала меня дико грызть.
* * *
Май кончается, а уж настроение совсем летнее. Хочется ходить целыми днями, полным сомнений, храбрости и жалости. Читаю немного о древности и прямо восторгаюсь. Много теряю времени на прогулки с Заковичем, который мне очень мешает, да и сейчас он здесь сидит и, посвистывая, читает Последние Новости.
С Диной вчера опять отвратительные нежности и ссора, а был такой изумительный, сияющий вечер, и где-то все теплело и дышало. Хочется работать, но скоро надо будет идти на «Службу» и купить ту изумительную книгу рукописную.
Руки грязны, морда небрита, и грязна, и желта, узкоплечесть, грязная рубашка, босой совсем — ботинки развалились, но здоровье ничего, сердце будто исчезло, на аппаратах всех побиваю легко.
Вчера спал до трех, потом читал и, получив письмо от «Службы», с облегчением пошел к Дине, с которой было отвратительно. В страшном утомлении, прямо-таки в изнурении ехали домой с Ладей в коричневом трамвае, где я, увы, потерял полтинник. Оборвался я страшно, каждую минуту готов с кем-нибудь драться.
* * *
Голова немного болит, до того ужасная тоска и опустошение от утреннего путешествия с Заковичем. Не могу даже писать. Уже 5 часов, и ничего еще не сделано. А в 8 надо быть на «Службе». Кстати, чудно я вдруг стал к ней относиться, могу с ней поговорить о религии. Милая, обижается, прислала pneu: «Я совсем потерялась».
Вчера целый день прибирал, рвал и расставлял, потом тоска, пустота в душе и усталость. Какая длинная жизнь между этими четырьмя стенами или, вернее, двумя, ибо левая — окно, а правая — кухня. Был вечером у Дины довольно рано. Чудный разговор (добрый) перед оранжево-фиолетовым небом. Изумительная медитация во время возвращения в страшном утомлении. Решил вести правдивый дневник религиозной жизни.
А позавчера — Marché aux puces, унижение, раздражение. Затем обед у Дины, белый закат, стихи и огромный разговор с Диной о сумасшествии и оккультных науках. О невозможности одновременно еть и заниматься медитациями, о разрыве в мозгу, о головных болях, о страшной судьбе. Затем простили друг друга и плакали.
Работаю мало, но медитирую. Сегодня буду читать Шеллинга и писать сюрреалистические стихи или наоборот.
* * *
Всеволод переодевает рубашку. Опять беспокоится о будущем в нищете. Старая истина. За себя страха нет, так за свое добро страх гложет.
Болит нога при ходьбе и распухла — вот горе. Чудный солнечный день. Обязательно пойду гулять, хотя бы калекой останусь.
Вчера чудный день. Утром стихи, затем гулял с Блюмом и один — грязный, со страшной болью в ноге, но дивно медитировал, и все было все равно. Потом читал Гюисманса и был у Дины, вели себя осторожно и потом разговаривали до головной боли страшно мистично.
«Но я в тебе не нуждаюсь. Мне нужен только Поэт, а не ты». Опасные слова: «ты мне не нужен».
Ночевал у Блюма из-за страшной боли в ноге — растянул связку. Ночью во сне еб, вопил и спускал. До того голый до пояса смотрелся в зеркало. Фигура стала прямо акробатической. Но в пиджаке, особенно в синем, по-прежнему жалкий слабый вид.
* * *
Сегодня мое рождение. День солнечный, жаркий. Дина подарила Заратустру по-немецки, мама — 19 fr., а Ладя подушил меня зверобойными духами.
Может быть, самое светлое рождение в жизни. Сейчас буду читать Шеллинга, которого читал вчера с трудом, но толково, 20 страниц в два часа. Медитировал духовно, но без блеска. К ночи дико, дико устал, еле шел, и все болело от усталости. Ногу забинтовал, и легче.
Безумно грустная прогулка с Заковичем в Люксембурге, где рядом сидела милая какая-то с больным англосаксонским лицом. Пойду сегодня нарочно, не придет ли? Говорил — специально, чтоб она слышала, — о таинственных вещах.
* * *
Раскаленные дни. Все время клонит ко сну — и вроде бессонницы. Дикая усталость часам к 8. Прекрасная работа, хотя без внешних результатов. Медитация вчера на Champs-Elysées. Было мистически необходимо трижды перекреститься — при всех не смог, перекрестился только один раз и то как-то иронически.
Красивый был закат, огромное солнце без облаков и пух, тихо, как снег, летящий в теплом воздухе.
* * *
Не спал почти, все ворочался, жопа возле головы, адская тоска и боль в животе, а с утра кашель, слабость и сухость. Буду работать.
Вчера работал первый день после дивной, золотой, но такой тяжелой недели. Ждал ее долго на углу Edgar-Quinet и видел какого-то погибшего человека, который раньше, в 1921 году, бывал в Café Vavin. Он уже сумасшедший и говорит сам с собой.
На rue de Rennes были такие огромные зарницы.
В воскресенье с утра был страшный ливень. Стоял в подворотне на rue St Jacques и думал о сладости одиночества и безвестности. Были с Диной в Лувре. Вечером — карты и Мережковские, было мило и тяжело. Погибший день.
В субботу с утра дикая работа, вечером медитация со слезами и судорогами. Потом, о ужас, ебся и спускал, потому что занежничались и — в моем переутомлении — не было сил противиться.
* * *
Воскресенье. В Тюильри, где очень много раздвинутых пизд, какая-то сорокалетняя женщина всячески кругом ходила, мечтая познакомиться, но я был с Диной. После этого у нас был огромный оккультный разговор о Троице, до головной боли, затем обед.
С Варшавским состязались на аппаратах и толкали ядро — к позору всех мальчишек и отчасти его. Затем играли в карты до трех часов, и все мы с Диной проигрывали.
В пятницу был чудный, неземной день. Работа и открытия в метафизике, до слез, до прямо-таки экстатического состояния. Записал 40 страниц Шеллинга.
С Варшавским и Диной мило разговаривали на St Michel. У Варшавского неудача в любви, и поэтому он стал свободнее и милее. По-прежнему он чудно скромен, приветлив и красив, приятно просто на него смотреть.
В среду работал, читал и писал роман и медитировал, хотя голова уже была слегка на боку. Всю ночь разговаривал и занимал всех. Переживал всеобщую любовь и любовь всех. Проценко даже мне руки целовать собирался. Выпили с Ладинским на «ты». Вот и все. Но в общем чудное, чудное лето, никогда такого не было.
* * *
Лето идет так скоро, так скоро. «По дорожке той, которой пеший не пройдет живой», — Ладя поет, надевая туфли.
Разбирал стихи, а вчера целый день книги — по отделам. Книг много хороших, напрасно я сомневался. Но дико устал и палец ободрал. Тосковал, не смог написать никаких стихов. Зато Аполлон Безобразов — ничего себе. Шел мимо голубого собора и плакал, медитируя. Затем шел мимо кожевенных заводов, молился в садике Армии Спасения.
С Диной были в синема. Она была фиолетового цвета, в заколке. Страшная любовь, нежность без конца, хотя настроение решительно против сексуальных авантюр. Читала она мне новых сюрреалистов — прямо до слез. В сущности, никто мне так много добра не сделал и так не окружал меня всегда религиозным настроением. Светлая, светлая девочка, ангел прямо — со всеми недостатками ангелов.
Позавчера спровадил Заковича, которому все еще не могу простить, что он не хотел нам дать на балу десять франков, хотя пропивал нашенские, а сам имел пятьдесят. Рано утром у Карских немного ебся, хотя не спускал, и со скандалом, но милым скандалом.
В общем, не знаю, как сказать, но я Дину обожаю.
Дивные дни, три недели абсолютной работы.
Дневник Иды Карской
Из записей июля 1930
Я почти целый месяц буду вечера проводить одна. В этом есть какой-то смысл: тоска, думы, прелесть тоски — я это люблю. Мы с Диной все больше и больше расходимся. Я часто хочу подойти и взять ее руку, погладить и сказать: «Диночка, мы обе виноваты». Но когда я подхожу к ней, я начинаю нервничать, мне скучно, а главное, противно. Я ей говорю грубости, она же не менее грубо на это отвечает. Сюсюканье с Борисом. Я знаю, это нехорошо, что я раздражаюсь, но мне это противно. Борис ее не любит, он никого не любит. Оттого, может быть, Дина иногда такая противная. Но я все-таки ее люблю.
Меня многие разлюбили после брака, вернее, никогда не любили. Думаю, что у моря мы с Сережей сблизимся. Мне многое неизвестно.
* * *
Уезжаем в St Gilles sur Vie — так, кажется, не уверена. Не радуюсь, хотя из Парижа хотелось уехать. Очень огорчает Дина. Не знаешь, где граница ее физических страданий, а где начало моральных. Боюсь за мою девочку, но когда вижу ее, всегда ссоримся. Поплавский убивает в ней то светлое, за которое я ее так люблю. Она от присутствия Поплавского делается мрачной, грубой, темной и иногда похожа на Раису. Эти дни, что я ходила к ним, я старалась шутить, но когда я выходила, то мне казалось, что сейчас упаду. Тротуары казались наклонными, и я все боялась, что не удержусь на ногах. Сережа тоже страдает, он говорит, что у меня в глазах иногда такое отвращение, когда я смотрю на него, что ему страшно. Мне и здесь, и там страшно. А это ведь самые близкие мне люди.
* * *
Тень темная, синяя, теплая лежит над Парижем. Я сказала Сереже, что тень, наверное, трудно было бы написать. Он согласился. Она темная и теплая. У нас тоже было сегодня тепло. Он ушел в салон, а я возьму книгу и буду читать. Кажется, хорошая книга Marivaux.
Сегодня было очень мило. Сережа пришел в 6 часов утра, уселся на моей кровати и (не помню причины) весело смеялись.
Если б Карскому везло в жизни, я ушла бы от него. Мне трудно здесь жить, трудно работать. Мне стыдно об этом писать, но ведь это так. Карскому со мной не легче. Но я трус, я боюсь, что если уйду, то будет хуже. Он мне все-таки дорог.
Дневник Бориса Поплавского
Из записей июля 1930
Гуляю и думаю, дохожу до покоя, до полного самоискупления. Тема: по ту сторону возмездия и наказания. Даже счастье любви есть препятствие, если его искать. Сегодня с утра рассматривал символы Таро.
Сейчас придет Дина и мы будем переписывать стихи для книги. Позавчера работали целый день, только мешали нам. Ладины армяне свалились в дом — хамство. Дина страдала — бедная, святая.
Ничего, главное — раскаянье, мужество, мужество и мужество, молчание. Ужасно страдаю от разговоров — даже с милыми людьми, от карт, от игр. Гордость и величественность. Нужно быть во что бы то ни стало смелым, то есть трагическим.
Был в Последних Новостях и говорил с Ладинским насчет моих страданий о стихах. Потом изумительно интересно гулял среди пассажей около Porte St Martin и по средневековой rue de Venise.
Вчера был тяжелый грозовой день. Но необыкновенное закатное состояние и мужественное смиренное шествие по rue de la Glacière. Светлые остановившиеся облака над 22, rue Barrault. Мужество.
* * *
«Святая Ольга — все Ольги именинницы», — говорит папа энергичным голосом, моя посуду, святой человек. С утра была смута и тяжесть в голове. В бане безумно устал. Приятно было идти с Ладей рядом, все принимали за шофера. Потом был в типографии, брал книги, ждал папу, чтобы подарить. Милая Воля России, как я люблю этот задний склад.
Лихорадочно писал роман, безумная нервность, не знаю почему. Все очень-очень высоко, хотя ничего не видно и в переутомлении еле работаю — все не знаю, отдыхать ли. Надо как-то проснуться, а то на вершине какой-то сумрак на меня спускается. Среди солнечного дня все стало темно и рассветно — не нахожу себе метафизического места. Одно знаю, больше радоваться нельзя, нужно страдать и плакать, пока во всем мире останется хотя бы еще один, кто плачет.
Вчера, во вторник, целый день читал и спал в солнечном озере каком-то, видел оккультные и эротические сны. Вечером медитировал упорно, но без блеска, читал Гегеля, ночью гулял с Диной, корил ее за молчание, в конце светло разговорился о Логике, смотрел звезды и молился на улице. «Ты бегаешь по закоулкам». А ты летишь высоко-высоко, как белая птица, qui n'a jamais connu la terre, qui n'a jamais eu de nid. Кто знает, может быть она мне суждена как свидетель и утешитель, а я так долго ни во что ее не ставил. Какое огромное впечатление произвели на нее карты Таро.
В понедельник с утра дождь, светлая прогулка с Заковичем через весь город. Заходили в несколько церквей. Он ищет утешения в религии, светлый мальчик. Боже, сохрани его для себя.
Потом редакция, тревога о Современных Записках. Иванов ругал мои стихи. Шел в закате долго-долго через Santé, было светло и тайно. Ночью Дина меня утешала на Place Monge.
В воскресенье работал у Карских. Стихи, Гегель, серый свежий день. Ебля, но без спуска. Все же очень высокие дни. Мило ссорились с Диной на Port-Royal.
Суббота, с утра дождь и солнце. Высокие разговоры с Заковичем о Боге, о поисках устремления силы в Боге. Пешком в Кламар. Жалость и дружба Андреева ко мне, светлая семейная атмосфера.
Дома скандал с Диной. Полетел к ней за тетрадками, она меня дико била по лицу, затем ругались, плакали, я просил прощения. Были в кинематографе, ели mille-feuilles и видели возбудительнейшую широкопиздую красавицу.
В пятницу работал. Был на докладе Вейдле, не имел успеха, но познакомился с Берберовой. Красивая и милая, золотая бабочка на розовой кофточке. Все они дураки.
* * *
После высокой туманной недели, когда все было за облаками и я не находил себе метафизического места, теперь новая неделя в огромных темных иллюминациях, хотя и без серьезной работы. Только читаю, но много, хотя все чепуху. Черные, потому что никто не имеет права радоваться до конца мира, а наоборот, вся задача в том, чтобы углубляться, ввинчиваться в сознание боли Христовой и в ответственность за все.
Сегодня у меня страх. Прочел тяжелую и правильную книгу «У фонаря», подумал, что где-то в глубине, в России, среди большевиков может быть высокая религиозная атмосфера.
Дина близка и, пожалуй, сладка даже. Хотя зря у нас такие фамильярные отношения.
Вчера ссорился с Диной. Высоко медитировал на улице глубокой ночью — решил, что ни с кем не будет ебли.
После Оцупа, который не хочет для №2 моей требухи, высоко медитировал около метро St Jacques. Потом под дождем, один играл в стрелу. Мило ссорились с Диной. Я сказал ей, что считаю себя святым, но отрицал осень и уход.
В воскресенье 27-го работал и медитировал вечером — все у Карских.
Ирина Голицына — матери
25 июля 1930
Я уже давно тебе писала, как меня удручает наша неприятная соседка по квартире. Трудно перечислить всю ту массу мелких гадостей, которые она каждый день нам устраивает, и все эти мелкие дрязги ужасно меня угнетают. Я еще не встречала в жизни человека, который бы так сильно меня ненавидел. Бывали антипатичные люди, но все это было шутками в сравнении с этой женщиной. Единственное утешение, если это вообще может считаться утешением, — это сознание того, что все вокруг живущие в нашем квартале ее ненавидят, и она всех ненавидит и почти со всеми ругается, но жить с таким экземпляром в одной квартире приходится нам, и поэтому наше положение хуже всех. Да еще сын этой женщины, 14-летний мальчик, дразнит нашу девочку, пугает ее, строит гадкие непристойные рожи, и бедная крошка под впечатлением их с плачем просыпается по ночам.
Сегодня своими ушами, которые, как говорит Ники, слишком далеко все слышат, я слыхала, что она мечтает нас выселить из нашей квартирки; она это говорила своему брату, прибавляя очень нелестные эпитеты. Но брат ее порядочный человек и плохо на ее слова реагировал. Я так жду от тебя письма, и вообще по временам у нас бывает такое чувство, что нас все забыли. Ты не можешь себе представить, как бы нам хотелось выбраться отсюда и переехать в Москву.
Дневник Бориса Поплавского
Из записей августа 1930
Страшный пустой день. Обнаружил в зубе огромную дырку — совсем инвалид. Спал много днем, а сейчас слаб, грязен, небрит, ботинки не завязаны. Читал свои тетради — сколько боли. Сомневаюсь теперь в своих философских способностях.
Папа спит, добрый, добрый. Сейчас будет шесть часов, и мы с Диной пойдем к ней. Она добра опять сегодня со мной, что большое счастье для меня, ибо я слаб и разбит. Только стихи меня радуют и Аполлон Безобразов. И вообще все напечатанное — это защита от самопрезрения.
Вчера не работал. Утром, в нелепом счастье, выпятив грудь со слабым сердцем, укатил в Кашан, одевшись в нищее платье, безумно тосковал там.
Толкали ядро с Варшавским, причем я его побил. Пытался разговаривать с Дряхловым, но слова буквально не действовали. Возвращаясь, думал в трамвае о времени, когда сойду с ума.
Поссорился с Диной, потом тяжелые разговоры и раскаянья. Думал все-таки употребить, но не встал. Пытался немного медитировать, но почти не мог.
Позавчера с утра написал стихотворение. Потом днем спал до пяти, вечером писал «О Молитве» и медитировал очень высоко.
Все лежат, а мы с тобой, Мимишка, сидим работаем, давай и мы немного полежим.
* * *
Свеча тает и коптит. Всеволод философствует в кровати о том, что нужно ехать на море, море отвлекает и производит странные операции.
Чудная лунная, свежая, теплая ночь. Днем билось сердце. Мы с Диной переписываем стихи, думаю об успехе и готовлюсь к ругательствам. Разбирал коробку с реликвиями, подарил ей почти все. Милая, больная, родная, слабая, нежная, святая, никогда, никогда, никогда мы не расстанемся.
Светлое лето. Ищу название для книги, оно должно было бы говорить о жалости и бесконечном: «Солнце судьбы», «Ангелы ада»…
Вчера думал: «Такой труд, легче деньги зарабатывать». Страшная тоска была вчера, но все же медитация, как в четверг, хотя в четверг день почти пропал, да и совсем весь пропал. Шел вдоль Halles aux vins, видел странный паровоз посередине бульвара, молился. Вчера сомневался во всем.
Вытащил Дину в синема для мальчишек, кончилось ужасной сценой до 2 1/2 со слезами, дракой, оторванными пуговицами. Безумно корили друг друга, но и безумно любили. Светлый, светлый человек Дина, чистый небесный. Я так люблю ее.
* * *
Дивный день. На столе суп с рисом и сахаром. Брюки с рванинностью, ботинки с Marché.
Только что медитировал. Нужно быть тверже, суровее, мрачнее, неуклоннее. Нужно быть протестантом в черном с суровым лицом. Нужно плакать, работать и совершенно по-особенному воспринимать солнечные дни.
Решил отказаться от жалости и любить Дину всегда, ибо если можно это сделать, почему же нет. Тяжело и светло впереди.
* * *
Жара, окна в пекло, сизое, горячее небо. Не молился три дня, слабость, припадки бешенства, вчера разбил стол. Мучился из-за стихов. Без медитаций жить невозможно.
Дневник Иды Карской
Из записей сентября 1930
В St Gilles было очень хорошо. В Париже снова плохо.
Худые бледные девочки. Дина в упадочном состоянии. Я сама тупая, почти глупая. Снова похудевший и враждебно ко мне относящийся Сережа. Мне скучно с людьми, которые приходят к нам. Ни я, ни Сережа не работаем. Один другого нисколько не подталкивает, а скорее раздражает. Я думаю, что я Сережу тоже раздражаю. Нужно его освободить, ему тяжело. Я сама, когда с ним, мрачнею. Котляр и Юлик смущают меня. Они любят Сережу, ко мне они очень холодно относятся.
Мне никогда в жизни не «везло». Но теперь творится что-то необычайное, почти со дня замужества. Почва ускользает из-под ног. Вечные мысли и разговоры о деньгах. Отход Дины, неудачи на факультете, чувство усталости и постоянной слабости. Еще один учебный год пропадает. Нужно бросить медицину, это меня мучает.
Дневник Бориса Поплавского
Из записей сентября 1930
Надо уехать: болен, слабость, вчера и позавчера 39°. Читаю до одурения географические книги. Дина меня нежно лечит, чистая она необычайно, лицо какое-то фарфоровое и безгрешное.
Ровно с прошлого воскресенья никакой работы — сперва из-за переутомления, затем из-за дикой страшной ебли три дня подряд, затем из-за бала и болезни. Бал был тусклый, только под утро, совсем больной, разговаривал с Дряхловым, скитаясь в изнеможении по зоревым улицам, об «Обществе святых последнего часа». Нашел в нем отзвук, но после этого опять ебля.
Одного я еще не научился — работать без иллюминаций, между ними, в страшное серое время.
* * *
Дина уезжала, нес ее чемодан в лунном тумане, делая им гимнастику. Милая, светлая, не ссорились и не употреблялись.
А вчера — дикая ссора в лесу, когда она ушла неизвестно куда. Потом, по дороге, где я ее побил, она простила, зная. Потом темно употребились, но она страшно против. Это хорошо.
* * *
В среду 17-го с утра собрался. Взял миллион книг. Гулял до 4 в безумной сутолоке и шуме, был в Notre-Dame-de-Lorette, где видел педерастов. С адским чемоданом, беспорядочно попрощавшись, отправился на вокзал. Ехал радостно, видел распятие на холме, все время смотрел в окно, дико трудился с каменным чемоданом.
В четверг утром гулял по болоту, переходил в брод реку, устал, читал, обедал. Истинно деревенская, помещичья, а не дачная жизнь. Молился 1/2 часа.
В пятницу на рассвете вышел к болоту, потом убирал дрова и писал стихи. Ходил в соседнюю деревню за маслом по белой дороге, неся свою боль. Кормил кур. Читал. Молился 1/2 часа.
В субботу 20-го молился хорошо, плакал, читал, писал стихи, ходил в лес, где вымок.
В понедельник был в лесу, молился хорошо под соснами на хвое под белым солнцем. Прочел 100 страниц Джойса. Вечером думал о необходимости логических занятий. Святой день.
Молился, у плотины в шезлонге смотрел на закат, писал стихи. Ночью сладострастные сны.
* * *
Приехал, дико устав от адских чемоданов. Улицы дико измучили. Молился рано утром до поезда.
* * *
Плакал в Coupole за столиком, вымаливая у Оцупа свои кровные деньги. Адамович и Варшавский продолжали шутить и веселиться. Впрочем, Адамович дал потом 20 fr. и 10 Оцупу, который передал их мне вместе со своими пятью. Нужно будет все мобилизовать, все дела, какие возможно. Тяжко от этого.
Вчера еб, третьего дня ibid. Но все же молился аккуратно, хотя часто почти не работал, не очень мистическое время. Дико меня хвалили сперва, сегодня Вейдле ругал. Какая-то постоянная напряженность, безумное беспокойство, никакой надежды, страшно, мучительно жить.
Ирина Голицына — матери
18 октября 1930
Дорогая моя мама,
Вот я теперь поправилась и снова принялась за уроки, в которых во время болезни меня заменял Ники. У него тоже сейчас есть работа — планы, и мы стали немножко зарабатывать, но жизнь настолько дорога, что не хватает. Весь мой заработок (а у меня сейчас 8 учеников) уходит полностью на одно молоко детям, а ведь кроме молока так много и других расходов. Мимочка растет не по дням, а по часам, надо сшить ему что-нибудь тепленькое на зиму, хотим употребить на это твою хорошую юбку, которую ты мне подарила.
Последние дни мне было как-то ужасно тоскливо. Ты, наверное, себе не представляешь, как сильно я стосковалась по тебе, а вместе с тем, какая возможность нам увидеться? Я сегодня ходила в Административный отдел и там наводила справки. Мне сказали, что нужно подать заявление и одновременно с этим внести деньги за паспорта. Деньги такие большие, с каждого по 330 рублей — значит 660 за двоих. С детей — ничего. Еще, кроме этого, нужно получить визу из твоей страны. Вот при наличии всего этого можно начать хлопотать, но не раньше, так как анкеты (заявления) подаются одновременно с деньгами.
Дневник Бориса Поплавского
Из записей октября 1930
Опять мучение, сутолока, ссора с Диной из-за страха нищеты.
Клялись на кресте, что больше не будем еться. А то пропадай все. Ее гибель для меня тьма и смерть.
* * *
Пил, танцевал со стуком в сердце. Бесконечно разговаривал под дождем. Спал почти в мокрой одежде. Клеил обои. Был в Лувре с Блюмом (один у меня друг).
Вчера проснулся в час. Был у Нелидовой и в Возрождении, безумно устал. Заснул, ожидаючи, у Дины и со сна был страшно груб. Она на коленях просила остаться.
Во вторник 28-го молился у Дины и писал утром. Весь день шел дождь. Вечером мучился от похвал в Союзе.
В воскресенье весь день метался по городу. Был у Карских, у Дины и у Андреевых, там было мило до крайности, еще потом у Минчина — взял три картины. Шаршун в своем нищем курятнике. Дина — золото милое.
Теперь ночь, болят зубы.
Хорошо, что молился утром хотя бы. Спать. Смириться судьбе. Войти в иной, золотой тон.
Дневник Иды Карской
Из записей ноября 1930
Теперь Сережа — солдат. В первый день по уходе я сильно скучала. Должно быть все-таки успела привыкнуть. Очень хорошо отношусь к Сереженьке. И сейчас еще скучаю.
Многое было. Споры из-за живописи и многое другое. Все время с отхода Сережи в солдаты работала. Котляр стал лучше ко мне относиться. История с Проценками и Дряхловым — смешна. Раиса, должно быть, ревнует меня к Валерьяну. С моей стороны к Валерьяну ничего нет, а Валерьян всегда относился хорошо ко мне. Он, когда меня видел, просто больше говорил обо мне, и это все.
Карский не хотел бы, чтобы я работала с некоторыми людьми, а именно: Валерьяном, Шатцманом, Борисом… и еще некоторыми (имена он не называл). Он говорит, что здесь не ревность, а просто боязнь, что у меня останется слишком мало времени для него, так как буду беседовать с ними и после работы. Он прав, конечно, но ведь это почти единственные люди, которых я знаю и которые меня интересуют. Правда и то, что он ведь не запрещает мне встречаться с ними.
Поплавский не написал посвящение над Мореллой, может быть ему стыдно за прошлое, а может быть не желает, чтоб знали, что эти стихи каким-то образом мною вызваны, такой непрезентабельной барышней.
Дневник Бориса Поплавского
Из записей декабря 1930
Вот перед тобою твои анналы, чтобы в такие черные недели воззреться на столькие месяцы беспрерывной работы. Иллюминации перемежаются, между их удивительными днями многие дни серого религиозного неба, когда ничто не подхватывает усилия, когда спор движется во враждебной и заглушающей среде. Почему так? Потому что иллюминация приходит как страшное потрясение, разрешающееся в глубоком переутомлении, звоне в ушах и слабости. Две вещи следует изо всех сил экономизировать в безиллюминаторное время: нервные силы и устремленность, которая вдруг как бы взрывается в иллюминацию.
Воззрись на эту ужасную темную неделю. Что мешало тебе? Усталость и страх, ужасный страх зубов, неудачи, нищеты. Но все же ты каждый день работал.
Медитации, бессонная ночь с Булатовичем в кафе, тоска в Кашане. Интересный момент был в Кашане. Дряхлов и Ида лежали на кровати, мы ее, шутя, удерживали. Бедная Ида. Муж — скучный солдат, ножки в желваках, жизнь ее кончается. О Морелла, вернись, как ужасны орлиные жизни.
Но как же этот месяц прошел? В делах: университет, деньги, статьи для мерзавца Оцупа. В страхе. Но в небывалом напоре еще как бы сдвинулось что-то, и свобода мелькнула. Несколько незабвенных медитаций, казавшихся откровениями. Слезы градом, удары в грудь, чуть не судороги.
Рваться сквозь зиму. Медитации каждый день, иногда низкие, на улице, но с мучением и с осмысленностью абсолютного решения. Какие-то откровения, рождающиеся на границе души, иногда до ужаса. Как тогда в Ротонде, когда я крестился на виду у всех, а Булатович и Браславский делали вид, что не замечают. Новые замечательные знакомые. Булатович, Федотов, Артур Адамов — человек огромной мистической одаренности.
Унижение сердца, смирение и печаль, постоянный страх, упадок сил, слюна во рту, звон в ушах, стук в сердце. Дивное это русское слово надрыв. Как будто надрывается что-то (прошлая жизнь — грех), как будто с разрыванием отрывается душа от чего-то наполовину.
* * *
Как быстро время летит! Боже мой, как все прошло неуследимо, неповторимо. Борюсь со страхом, увещеваю и уговариваю себя, по существу, боюсь всего. Всечасно чувство тяжести за плечами.
Дела идут все же. Вчера был у Ремизова, чудное светлое посещение, на прощание Ремизов руку пожал, я думал легко, как мышка, — нет твердо, чуть ли не как атлет. Князь Ширинский-Шахматов заказал мне национальный гимн, были Болдырев и Варшавский, горели лампады, и было тепло сердцу. Говорили о многом.
* * *
Этой тетради конец. Не о том она немного, не смелая она и не краткая.
Так год прошел — светло и трудно. Сколько было труда, сколько труда. Иллюминации были и есть — подготовленные, наконец достигнутые, сменяемые глубоким мраком. Дивный прошел год, самый высокий из моих годов, хотя написано, сделано мало. Зато решение какое-то пришло.
Елка была у Дины. Смотрели на свечки до слез за преферансом. Нужно быть милее Дине, слабее, не прятаться.
Мучение дел поослабло, последняя мука — Современные Записки и обложка.
Надоела эта тетрадка. Всегда надо рождаться вновь, отрываться, умирать к прошлой, не той жизни. Так и теперь: все начинается сначала. Радость трудная, золотая, разрыв со страхом. Совсем по-другому предполагается жить: в сплошной волевой иллюминации, высоко над страхом. Что достигнуто? Кончено с полом. Забыл о сердце, о болезнях. Вернулся на гору. Пошел по воздуху.