Maman est toujours encore malade. Dimanche passe on n'a point reeu de dames, mais aussi la soiree composee d'hommes seulement a fait qu'elle etait bien agreable. Kraevsky, qui est presque fou de ce qu'on l'a reeu au College des Affaires Etrangeres y etait. Je le nomme le premier car excepte lui et Stoll, le peintre de fleurs, je ne connais personne qui m'ennuie d'avantage. Si Ksuppose, que ses boutons blancs sont un pas vers ma faveur -- il se trompe, car ni boutons blancs, jaunes, verts, gris, rouges, ne me feront jamais changer d'avis.

  Kiceleff est venu un peu apres l'arrivee des Meendorff, Titoff, Ficher et Welhorsky. Il s'est assis a cote de moi et moi, ayant adresse la parole au comte, ce dernier a change de place et est venu se mettre a cote de lui. Apres avoir parle quelque temps, je dis en riant a Kice: "Вы не на своем месте сидите", car Mme Wacilevsky etait a ma gauche. Sans attendre le reste de ma phrase, la moutarde monte au nez de Monseigneur et comme une raquette il prend feu et vat s'asseoir vis-a-vis. J'aurais ri de bon coeur a cette boutade, mais le comte en a profite pour se placer a cote de moi et pour ne plus me quitter d'un moment. K a put croire, que j'ai dit cela expret, pour qu'il cede sa place au comte et pour rien au monde je ne veux pas, qu'il ait cette idee, car dans le moment je n'y pensais meme pas. Apres la plupart du monde s'est en alle et il n'est reste que Meendorff, Titoff et le comte et jusqu'a 12 nous avons parle de litterature.